Des élèves qui "participent", qui sont "volontaires"... Ou plutôt des élèves qui apprennent à faire, à apprendre, à se construire une opinion, à se fixer des objectifs, à proposer des façons de faire ? Mais concrètement, comment faire ? Avec une classe, des horaires, des programmes, des collègues, des parents, des supérieurs et... des classes ?

Rebonds 7

Bonjour,

Pour ceux auxquels les premiers messages auraient échappé, je me permets de rappeler que nous  demandons à tous ceux qui le peuvent de venir avec leur ordinateur (portable...) ; nous serons 12 en tout, un ordinateur pour deux, voire trois, est suffisant.

Autre demande, pour ceux qui le veulent bien, naturellement, et sans obligation .  Merci d'apporter  avec vous :- un ou des exemples de situation où vous avez eu le sentiment que vos élèves étaient "acteurs", même pour une part, même modestement.- un ou des exemples de situation où vous avez eu le sentiment d'échouer à rendre vos élèves "acteurs".Si vous souhaitez que vos documents soient photocopiés pour les travailler dans l'atelier, vous pouvez nous les envoyer avant ; sur place, il ne sera pas possible de photocopier..

Sur la page consacrée à notre atelier dans la brochure des Rencontres, un malin copier-coller s'est glissé vers la fin, juste après "à lire éventuellement" : le livre de Pierre Madiot sur les parents, le dossier des Cahiers sur les familles et sa biblio n'ont rien à faire là...La suite est correcte !

Amitiés et au prochain message !Baptiste, Guillaume, Florence

Je viens de consulter les documents envoyés. Je vous remercie pour la qualité des productions. Elles sont un véritable tremplin à la réflexion et aux pratiques pédagogiques. 

Bonjour,

Merci pour les documents proposés (si j'ai bien trouvé : cahier de réussite + activités pour l'apprentissage actif + dossier "faire attention").

Je fais en sorte d'en prendre connaissance d'ici le 19 août.

Bonne suite de congés à tous-tes & à bientôt.

Robert N.

Atelier Thème 1, de l’élève actif à l’élève acteur de ses apprentissages, c'est parti !

Baptiste, un de nos trois animateurs, nous a judicieusement proposé, pour commencer cet atelier, une présentation passant par des textes. Chacun de nous avait trois courts textes à lire (il y en avait 10 différents en tout) et devait en choisir un pour accompagner sa présentation plus classique (prénom, nom, niveau d’enseignement…).

« Peu importe » dirait Lionel, entendez « le peu importe beaucoup » car nous avons déjà beaucoup échangé sur cette « simple » base.

Nous ne sommes pas là pour les mêmes raisons au départ. Est-ce lié au thème très général, ou qui n’est pas encore « défini », ou pas encore de la même façon pour tous ? Comment et où allons-nous nous rejoindre ? Nathalie, la seule prof des écoles du groupe, trouvera-t-elle son bonheur dans cet atelier ? les profs d’histoire géographie, très nombreux !, des réponses à leurs préoccupations ? et les nouveaux (1ère année de Rencontres) ? et moi dans tout ça ?

Comment ne jamais cesser d’être soi-même actif et acteur de son travail, dans son enseignement, face aux élèves ?

Si « peu importe la méthode, pourvu que « ça marche » » (G. Jobin à propos du constructivisme), les enrichissements seront de toute façon assurés !

La parole aux participants !

Lionel Povert :

C’est la 6e année qu’il vient aux Rencontres du CRAP.Il a choisi cet atelier :- « pour ne pas retomber dans la même ornière » car il avait pris « philo » plusieurs années de suite) ;- parce que, je cite : « Je me pourris la vie en travaillant énormément, il faudrait que les élèves en fassent plus et moi moins ! »

Chaque année de Rencontres, c’est un rituel agréable, des gens sympas, mais aussi et surtout « ça relance la machine de façon formidable ! » En effet, dans son collège, pas de travail en équipe…De plus, on ressent au CRAP un climat de confiance immédiate, par la bienveillance acquise dès le départ. Pas besoin d’être en position de contrôle ici. Un enseignant face à ses élèves ou encore à son chef d’établissement est membre de l’institution, il porte un masque ; « ici les masques tombent, on n’est pas obligé d’être dans la maîtrise, c’est très facilitant. »Ce qui importe, entre collègues comme avec les élèves : les échanges, le relationnel.

Lionel est optimiste sur le début de cet atelier car on met tout de suite en œuvre le thème de l’atelier : actif/acteur ; c’est-à-dire qu’on est tout de suite mis en situation, au travail, et on s’investit personnellement (« l’acquisition des connaissances est meilleure quand l’apprenant est engagé dans la construction d’un « objet » externe ou partageable. », G. Jobin). Le truchement du texte choisi et partagé ensuite nous met directement dans cette situation.

Atelier Thème 1, de l’élève actif à l’élève acteur de ses apprentissages, mercredi 20 août

1er temps :- actifs/acteurs, comment ?- quelles conditions pour cela ? espace, temps, dispositifs

Dans nos fils rouges de ce matin sont beaucoup revenues les notions :- de confiance : la confiance que l’on peut / doit ? accorder aux élèves, à tous les élèves, c’est-à-dire en termes grossièrement pédagogiques le postulat d’éducabilité ; mais aussi le climat de confiance nécessaire aux apprentissages ;- de temps, de progression : comment faire autrement quand on est contraint par les demandes institutionnelles (ex de l’histoire géographie éducation civique en 3e) ? J’aimerais proposer une modification de problématique, ce que je n’ai pas pris le temps de faire pendant l’atelier : Comment faire autrement sans prendre plus de temps que d’habitude ?

2ème temps : on joue ! sur un I-pad en plus !

Sokoban RobotUn employé dans des entrepôts doit pousser une caisse à la fois, pour ranger finalement toutes les caisses : concevez le programme !Téléchargeable sur Internetwww.stencyl.com/game/play/27100 (pour jouer en ligne)

Si certains ont été à deux doigts de balancer l’I-pad par la fenêtre au bout de 5 trop exaspérantes minutes, d’autres sont déjà accros !

⇒ Guillaume vous met au défi   ; )

La parole aux participants !

Françoise Moreda :

Pourquoi avoir choisi cet atelier ?Parce que je veux changer ma façon de faire cours. Ce que je fais actuellement (questionnement à partir de docs) ne me satisfait pas, j’aimerais avoir des élèves qui soient davantage actifs et acteurs. Ma fille Lauriane m’a dit un jour qu’elle préférait un cours où on lui dit de partir d’un point pour arriver à un autre, en passant par les chemins qu’elle voulait : impression de liberté ! retrouvée ensuite dans des clubs ou en EPS (acrosport). Depuis, je pense à ma fille quand je construis mon cours, j’essaie de laisser plus d’autonomie à mes élèves.

Cet atelier correspond-il à tes attentes ?Oui, on a vu différentes situations dans lesquelles les élèves sont actifs et acteurs. C’est dans les situations de travail en petits groupes et/ou d’échanges que je vois davantage comment appliquer.

Ta phrase !Éviter l’ennui des élèves est ma priorité, mon fil rouge, ce que j’ai envie de travailler.

Comment te sens-tu, là, maintenant, tout de suite ?Ici, je suis dans un milieu qui me convient. Les gens qui m’entourent sont sensiblement dans le même état d’esprit, nous partageons les mêmes valeurs : c’est peut-être ça l’harmonie !

Atelier Thème 1, de l’élève actif à l’élève acteur de ses apprentissages, vendredi 22 août

Il n’existe pas de façon de faire sans « dérive inscrite », dont on doit avoir conscience pour ne pas se décourager trop vite en tant qu’enseignant. (J.-P. Astolfi)

Pensées sur… la métacognition

- réfléchir sur leur façon de faire, de ne pas se contenter de faire sans comprendre les écarts entre le résultat demandé et ce à quoi ils aboutissent réellement- C’est très difficile (pour les élèves comme pour les enseignants !), cela demande qu’on le travaille avec eux, qu’on s’y entraîne.- comprendre les enjeux de l’apprentissage- passer du faire à comment j’ai fait pour faire, c’est au moins aussi important de comprendre comment ils ont fait que de faire- retour, regard réflexif sur soi- la métaco n’induit pas un changement de pratique- Si on met en place des méthodes actives, n’est-il pas nécessaire alors de faire de la métacognition pour vérifier si les élèves ont appris, ce qu’ils ont appris ?- justifier le travail pour le valider- déroutant pour l’élève car trop impliquant- vraie individualisation (ex du port-folio)- démarche qui doit être partagée tout au long de l’année- prise de conscience sur les apprentissages qu’on a réalisés : Que sais-je ? Que ne sais-je pas encore ?- L’élève doit pouvoir répondre à la question : Ai-je réussi ou pas ?- mettre l’accent sur ce qu’on a réussi grâce à la métacognition des autres- des émotions sont en jeu

Trace écrite, à retenir ! ; )

- La métacognition porte sur la tâche ET la méthode.- Doivent être prise en compte la dimension du temps et celle des profils d’apprentissage.- L’enseignant doit choisir sur quoi faire porter les activités de métacognition et sur quoi faire faire appliquer une méthode de manière automatique.- MAIS ne pas demander des automatismes avant que l’élève se soit un minimum approprié l’apprentissage, que cela fasse sens chez lui.

La parole aux participants ! (samedi 23 août)

Chantal Maziou

J’ai toujours envie de faire en sorte que les élèves bougent un peu plus et je ne le fais pas tout le temps. Les jeux à l’extérieur de l’établissement (clubs jeux de société, tri bouchons, scouts), pas de problème, alors pourquoi pas en classe ??!!

L’atelier correspond à mes attentes : élucider les notions d’actif / acteur, et auteur éventuellement, ainsi que les échanges, c’est bien, ça me correspond.

J’ai été active aujourd’hui, j’ai participé au travail de groupe.Je ne suis pas fatiguée, les Rencontres sont mes seules vacances !

Mon défi, sous forme d’interrogation : Est-ce que j’arriverai à lancer un jeu pédagogique de construction d’un apprentissage (pas seulement de découverte) dans les deux premiers mois de l’année scolaire qui vient ? J’ai envie de le faire avec la prof de CM2. Si j’y arrive, je vous l’envoie !

Merci d’avance Chantal !

Atelier Thème 1, de l’élève actif à l’élève acteur de ses apprentissages, dimanche 24 août

Après une semaine de réflexion, Chantal parvient à synthétiser nos définitions :actif => compréhension (donc réorganisation à sa manière)acteur => proposition (donc co construction)

Jean-Pierre Astolfi : dans notre temps d’enseignement :- 68% d’épisodes inducteurs où le savoir est descendant- 27% d’épisodes médiateurs où on prend un peu en compte les élèves (ex : corrections)- seulement 5% d’épisodes adaptateurs où les élèves sont acteurs de leurs apprentissages

Sylvain Connac : Les enseignants sont auteurs également. Ils ne devraient pas être acteurs d’une méthode dont ils ne sont pas à l’origine, ni de simples agents.

Exemples de mise en pratique (vidéos) :

+++1. Compétences in vivo 2,Annie Di Martino, 3e, collège Anatole France aux Clayes-sous-bois (78)

- les élèves sont mis en situation complexe : une grande question, des supports différents dans lesquels rechercher en autonomie les éléments à croiser qui permettent de répondre, une production orale devant la classe (obligation d’être actif), un paragraphe écrit de synthèse- ils peuvent devenir acteurs au sein du groupe pour s’approprier les informations et passer à l’oral- l’objectif d’apprentissage est clair- ils travaillent en groupe, échangent, comparent, négocient : coopération- motivation : pas de notes qui les « plombent »- ils savent sur quoi faire porter leurs efforts, c’est concretIl faut veiller à :- revenir sur du collectif pour fixer les savoirs- bien clarifier les compétences ciblées (pas trop nombreuses) et les activités qui permettent leur travail voire leur acquisition (tressage subtil entre les apprentissages implicites et explicites)- bien les calibrer quant à l’importance qu’on leur donne à ce moment-là

Comment ont été choisis les groupes et les supports ?

2. Compétences in vivo 1,Jean-Michel Zarkartchouk, 4e, collège Jean-Jacques Rousseau à Creil

+++

- petits groupes et coopération : échanges, comparaison, négociation- travailler une attitude : avoir l’esprit critique- retour au collectif pour identifier les compétences qu’ils ont travaillées- motivation : prendre de la distance par rapport à la note- disposition de la salle qui évolue en fonction des activités

 

La parole aux participants : des petits nouveaux !

1. Pourquoi es-tu venu(e) aux Rencontres du CRAP ?2. Pourquoi as-tu choisi cet atelier ?3. A-t-il répondu à tes attentes ?4. La phrase de la fin !

Anne-Sophie Martinez

1. Envie depuis un moment d’ouvrir mon horizon, d’enrichir mes pratiques, de me ressourcer pédagogiquement.2. Parce qu’on parle beaucoup dans mes matières (histoire géographie éducation civique) de mise en activité ; pour comprendre ce qui se joue chez l’élève comment le rendre constructeur de son savoir ; pour m’ouvrir d’autres pistes.3. L’atelier a répondu à mes attentes : des apports théoriques, des mises en pratiques, la confrontation des points de vue et la transmission d’énergies positives.4. Un bon bain pédagogique avant la rentrée ! Et une envie d’y retourner !

Robert Novotny

1. Pour me former, découvrir, connaître différentes techniques, domaines, avoir des idées… progresser dans le métier : c’est une nécessité ! Ce qui m’intéresse dans cette réorientation professionnelle, c’est de tenir compte des élèves. Je n’ai pas envie de « faire classe ».2. Les gros manques dans mon enseignement durant cette petite année écoulée m’inquiétaient car je ne laissais pas assez de marches de manœuvre aux élèves ; monotonie et pas d’adaptation entre ma manière de faire et les collègiens.3. L’atelier a tout à fait répondu à mes attentes : un panorama très vaste. Après, la balle est dans mon camp ! J’ai déjà pu échanger avec mes collègues débutants à la fac et à l’IUFM, mais c’est appréciable de pouvoir s’adresser à des gens avancés dans leur réflexion, chacun détenant des choses très intéressantes, même des participants « jeunes » dans le CRAP ou dans leur métier. J’aimerais d’ailleurs en savoir plus sur les différentes pistes ou richesses que chacun a pu apporter dans cet atelier.4. Simplicité et humilité malgré les « têtes » et les « pointures », pas de vantardise, personne ne m’a regardé de haut : des relations humaines de qualité, sans enjeu hiérarchique.

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