Lettre aux auteurs de HSN
Voici quelques précisions sur les conditions de publication dans un HSN.
TYPE DE TEXTES
Nos publications s'adressent d'abord aux acteurs de l'école, enseignants, personnels de la vie scolaire, personnels de direction, formateurs, en ayant l'ambition d'être accessible et utile à tous. Concrètement, nous publions des textes assez courts (6000-8000 signes étant une fourchette haute), centrés sur une question ou une pratique déterminée, en recherchant la variété des approches et des points de vue sur un thème. Nous tenons à notre objectif de faire se côtoyer et se répondre dans un dossier des contributions de chercheurs et des textes de praticiens dont certains débutent dans l’écriture professionnelle.
CALENDRIER
La préparation d'un dossier, travail d'ampleur réalisé par des coordonnateurs bénévoles, s'étale sur plusieurs mois.
Une première étape a pour objectif de définir l'objet de votre article, puis de discuter de son contenu, en ajuster l'écriture. Une deuxième étape consiste en des échanges au cours desquels nous pouvons vous demander de développer plus particulièrement tel ou tel point, ou de passer plus vite sur tel ou tel élément contextuel ou secondaire par rapport au dossier, ou encore vous proposer une réorganisation de votre texte.
Dans une dernier étape, environ un mois avant la parution, l'ensemble du dossier est repris par les coordonnateurs et la rédaction en chef, pour l'ajustement des différentes contributions reçues dans le cadre d'un plan. Des problèmes de cohérence des contributions (des répétitions d'un texte à l'autre en particulier) comme de place peuvent nous amener à revoir une nouvelle fois la rédaction de votre article.
Le dernier mot appartient bien sûr à l'auteur, et, sauf pour corrections mineures, nous ne publions votre texte qu'avec votre accord explicite sur la version définitive.
Nous ne pouvons donner qu'une date indicative de parution, en fonction des textes en attente. Vous serez prévenu de la parution définitive de votre texte : la rédaction en chef vous envoie une version mise en page pour une dernière validation.
ÉDITION DE L'ARTICLE
Les titre, intertitres, chapeau introductif comme la mise en forme du texte sont de la responsabilité de la rédaction en chef, même si nous tenons compte bien sûr des éventuelles propositions.
Les notes de bas de page doivent être courtes et peu nombreuses. Les références bibliographiques sont limitées à une ou deux indications d'ouvrages ou de sites Internet, présentées dans une « boite références » à la fin de l'article.
Nous appliquons les recommandations orthographiques de 1990 (http://www.orthographe-recommandee.info/) : « maitre » plutôt que « maître », « à priori » plutôt que « a priori », etc.
L'usage de la revue est d'accompagner la signature de l'article d'une fonction et d'un lieu d'exercice, afin de situer le propos.
PUBLICATION
Nous ne pouvons nous engager par avance à publier votre texte : même si nous nous efforçons bien sûr que cela reste exceptionnel, il peut arriver que la rédaction en chef refuse un article, soit pour des contraintes de place, soit parce que le contenu ne correspond pas à notre projet éditorial.
Vous recevrez un exemplaire gratuit de la revue lors de sa parution.
Nous sommes bien sûr à votre disposition pour préciser tous ces points. Et merci de vous lancer dans ce bel exercice d'écriture !
Chers collègues des Cahiers,
Ce dernier sujet créé, lettre aux auteurs de HSN, finit de me faire comprendre que, contrairement à ce que j'espérais, votre cercle « sur le numérique » n'a pas l'ambition de devenir un forum, et encore moins un outil de recherche-action (mon « chiche ! », dans une précédente contribution était bien à côté de la plaque http://cercles.cahiers-pedagogiques.com/fil/360388/mieux-enseigner).
Ce cercle « Numérique » est en fait un appendice du cercle « écrire pour les Cahiers »... le cercle « écrire pour les Cahiers » étant lui-même un appendice des Cahiers.
Passons sur le profil moyen des contributeurs que vous allez recruter ainsi, en appelant à « écrire pour les Cahiers » : plutôt des naïfs, des gens qui rêvent d'être publiés, des autorités dont c'est le fond de commerce, bref, tous ceux qui pullulent sur Educavox…
Plus fondamental : « La préparation d'un dossier s'étale sur plusieurs mois »… Ben oui ! C'est pour ça que les chercheurs, les hackers, les professionnels et les amateurs passionnés de quoique ce soit, dans le monde, activent des forums. Par dessus le marché, ils peuvent en venir à faire un dossier, pour organiser, hiérarchiser toutes les informations échangées. Ils ne commencent pas par annoncer qu'ils vont faire un dossier. C'est juste un des aspects de la révolution numérique, et de la façon de travailler qui en découle !
Pour prendre un exemple personnel, quand, dans mon collège expérimental, vers 2004, j'ai cherché une plate-forme de e-learning, c'est l'activité intense d'un forum des utilisateurs de Moodle qui m'a orienté vers cette plate-forme. Les échanges qui s'y faisaient concernaient aussi bien les problèmes techniques que les utilisations pédagogiques. En revanche, j'ai cherché en vain un forum des utilisateurs francophones de Hotpotatoes, une bourse d'échange intéressante : J'ai abandonné Hotpotatoes, pourtant pionnier, pourtant d'excellente qualité, pourtant en évolution constante à l'époque.
Peut-on imaginer une seconde que les enseignants tentés par une recherche de ce genre attendent « plusieurs mois » la bonne parole des Cahiers, avant de se mettre au travail ? Espérez-vous que ce possible HSN « fasse date », constitue une référence, pas seulement pour le petit monde des penseurs pédagogiques, mais pour les acteurs de l'enseignement réel ?
Plus inquiétant encore, en passant à côté de tous les acteurs de l'enseignement réel qui sont entrés dans le numérique, qui ont besoin d'échanges, de forums, de recherche-action, non seulement vous loupez le coche, mais en plus vous risquez d'agréger, de fédérer les hésitants, ceux qui attendent les instructions officielles, l'aval d'une autorité pédagogique reconnue. Certainement pas le meilleur chemin pour « changer l'école », « changer la vie » !
Je finis en exprimant ma fureur de voir les mouvements pédagogiques qui ont infléchi profondément ma vie de prof passer à côté de la réalité. Reprenez-vous!