Rebonds 5

Bonjour à Françoise, Christine et Michèle,

Vous m'embarquez dans un chemin que je n'avais pas envisagé... mais après tout, contribuer à faire naître une dynamique entre numérique, internet et pédagogie, c'est sans doute plus important encore que de proposer le site de lecture dont je rêve.

Quelques remarques, dans le désordre, avant de rentrer dans le vif du sujet...

1 - @ Christine : Je ne suis pas sur un réseau social, mais si c'est nécessaire je peux m'y résoudre.2 - J'y reviendrai peut-être, mais dès le début je crois utile de dire que le numérique ne rendra pas « pédagogue » un prof qui n'a pas envie de le devenir : des utilisations  « magistrales » du TBI, des utilisations mécaniques des bulletins informatisés, ça pullule, et ça ne « change pas l'école », bien au contraire.3 -  Il se peut que vous teniez au terme de « cercle »… quand on cherche « cercle pédagogie numérique » sur Google, on vous trouve plusieurs fois en première page… mais quand on cherche « forum pédagogie numérique », on ne vous trouve pas. Faut changer ça !4 -  Sur la page d'accueil du forum, en plus de la liste des sous-forums, il est impératif d'y trouver la liste des derniers messages (rebonds),  la liste des contributeurs inscrits (avec, en sous-menu, l'accès à toutes leurs messages). Je trouve ça capital.5 - Encore une fois, il n'y a aucun forum, à ma connaissance,  consacré à l'utilisation pédagogique réelle, concrète, du numérique. C'est un vide abyssal… et la place est à prendre !

J'ai commencé par essayer de me remémorer tout ce que j'ai cherché  sur Internet, depuis 2001, pensant que j'y trouverais une progression, une logique qui pourrait servir à organiser un forum sur le numérique. Mais je me suis noyé dans l'éclectisme de mes recherches ! Il faut dire que j'étais prof au collège expérimental du Mans, ouvert par Marie-Danielle Pierrelée, et donc responsable d'un groupe de tutorat de 8 élèves, dont je gérais l'ensemble des apprentissages, en dehors de mes séquences de français, mais aussi d'histoire-géo, d'éducation civique, d'actualité, de jardinage, etc. Ajoutons que j'utilisais déjà en classe, depuis longtemps (depuis les nano-réseaux), l'ordinateur, le traitement de texte, le tableur pour mes évaluations et mes qcm, et le logiciel Elmo (devenu Elsa). Tout ça fait que mon utilisation des forums et autres sources d'informations n'a pas été linéaire, mais complexe, biscornue, du coq-à-l'âne, par association d'idées… (en fait, je crois que c'est pour tout le monde pareil !)

Je vais donc énumérer de façon un peu arbitraire des propositions de sous-forums, étant entendu que dans chacun de ceux que je vais énumérer, je peux proposer une contribution, un rebond, basé sur une pratique en classe…

1 - Utiliser des outils numériques simples, qui peuvent être généralement classés par matières (sous-sous forum). Exemples :- en H-G, où trouver des fonds de carte (j'allais sur le site de SciencePo, de la CIA…), et comment les utiliser, les modifier-  en H-G, où trouver des chronologies : sites proposant des chronologies pré-remplies, modifiables, vierges, etc.- en H-G, trouver, utiliser un logiciel de généalogie qui permet de mettre en synoptique les personnes et les événements historiques, s'en servir pour une dynastie royale, mais aussi pour moi-même et ma famille-  en français, les logiciels d'entraînement à la lecture rapide (j'ai tout essayé, à mon avis, rien n'arrive à la cheville de ELSA (AFL)… discutons-en !

- en math, je n'ai pas exploré tous les outils disponibles, mais ce que propose le site SESAMATH devrait déjà rallier bon nombre de profs de maths (la charte et les statuts de SESAMATH méritent un détourhttp://www.sesamath.net/index.php?page=charte(sur leur site, il n'y a pratiquement pas de discussion pédagogique sur l'utilisation de leur système)

- Pluri-disciplinaire, les exerciseurs, Hot Potatoes, Netquiz…  le plus commode, pour faire quoi...

2 – Les plate-formes, les ENT… Ca relève d'une démarche collective, et, donc dépend beaucoup  de l'accord du chef d'établissement. Au Mans, on en avait absolument besoin pour que les tutorats fonctionnent bien : on a utilisé successivement Ganesha puis Moodle. Ce sont des outils très puissants, assez flexibles, et qui donc demandent du savoir-faire informatique, d'une part, et un gros effort de concertation entre les profs utilisateurs, d'autre part. Un forum pour ceux qui se lanceraient serait presque vital !

Un seul exemple de ce que j'ai expérimenté sur Moodle : Dans la multitude des outils proposés sur cette plate-forme (exerciseur, intégration de Hot Potatoes, liste des résultats obtenus, par classe, par élève), j'ai trouvé une possibilité, dont j'ai oublié le nom, de créer un dictionnaire collectif. J'ai entrepris de créer un dictionnaire des unités de mesure : au fil des cours, profs ou élèves pouvaient entrer des unités de mesure, donner des exemples, joindre un qcm. Densité de population, vitesse de lecture en mots/heure ou en signes/minute, correspondance entre la livre et l'euro, cours du galion de pétrole, mll de glyphosate à utiliser pour exterminer les orties sur 5m2, etc. Et le prof de math aurait pu faire son beurre avec tout ça !

Maintenant, je crois qu'il existe des ENT en ligne, proposés par les Régions ou les Académies, sur lesquels un prof peut inscrire sa classe… en cherchant sur internet, j'ai aperçu Open ENT, proposé en Ile-De-France et en Picardie.

3 – Ce qu'on peut trouver sur internet, ce qu'on peut faire avec internet

- 1 Des sites de mise en commun de travaux pédagogiques, questionnaires de lecture chez Weblettres, cours, chronologies, questionnaires chez Clionautes… mon avis personnel est que ces sites sont très fouillis et trop accueillants (on y passe beaucoup de temps à chercher ce qui est à boire, et ce qui est à manger). Je suis persuadé que les CRAP (comme aussi l'ICEM) sont les seuls collectifs à pouvoir gérer un site satisfaisant dans ce domaine : il y faut des administrateurs compétents et des profs-contributeurs exigeants.

De tels sites de partage entre professionnels et pédagos (nuance!) gagneraient de la clarté, de l'efficacité en se bornant au partage de qcm auto-correctifs, avec explication de la solution ou de l'erreur, comme on peut très bien le faire avec quantité d'exerciseurs (Sésamath, dont j'ai déjà parlé, le fait très bien). Dans quels domaines ?- La lecture de livres entiers : le pullulement de sites de classes primaires, de classes de collège, qui proposent leurs lectures préférées, leurs défi-lecture, sur internet, l'atteste. Il y a un besoin immense, et une parcellisation consternante.- Les documentaires à la télévision (et même les journaux télévisés), dont tous les profs d'histoire, de géo, d'éducation à la citoyenneté devraient faire leur beurre. Pendant plus de 10 ans de carrière, j'ai fabriqué des qcm toutes les semaines, sur un documentaire choisi et enregistré, pour mes classes d'HG. Maintenant qu'on peut enregistrer beaucoup de documentaires après diffusion, ça devient simplissime ! Des qcm nouveaux toutes les semaines, assortis d'une présentation du documentaire, des heures de rediffusion, ou de l'accès au téléchargement… Comme je sens que vous commencez à froncer les sourcils en lisant une fois de plus le mot « Cucé-aime », je vide mon sac brièvement sur les qcm : ça peut ne pas être con, si c'est réalisé par quelqu'un qui sait faire, on peut mettre des indices, des commentaires pour les erreurs aussi bien que pour les bonnes réponses, faire relire le passage où se trouve la solution, faire une correction collective, avec débat (il ne m'est pratiquement jamais arrivé de réussir totalement un qcm. Ici ou là, une question n'est pas claire, admet plusieurs réponses que je n'avais pas prévues. Le débat qui s'ensuit est souvent le meilleur moment de la séance!) ,s'en servir comme lanceur, et non pas comme évaluateur… et puis la correction est très rapide, ce qui compte quand même un peu, et enfin les élèves qui n'écrivent pas aisément ne sont pas pénalisés.

- 2 Sésamath

- 3 L'AFL a l'intention, cette année, de mettre ELSA sur internet. C'est pas dommage !

- 4 Les jeux interactifs : Il y en a de remarquables, riches en lecture, en savoirs à acquérir, propositions de communication écrite avec les autres joueurs en réseau. C'est une élève qui m'en fait découvrir un, Equideo : Je l'ai surprise, à jouer à Equideo, au lieu de travailler avec Elsa, comme convenu ! C'était ma dernière année d'enseignement, et c'est peut-être ce que je regrette le plus : n'avoir fait profiter qu'une cohorte d'élèves de ces outils exceptionnels pour progresser en lecture.

4 – Banque de projets

Les projets proposés dans ce sous-forum pourront renvoyer à un « cercle fermé » (pour le coup, le mot cercle est bon), dès lors qu'ils auront réuni un nombre suffisant de volontaires pour le mettre en oeuvre.

Ici, je ne peux que me contenter d'énumérer les projets que j'ai empilés tout au long de ma carrière, et qui n'ont pas encore vu le jour.

- 1 Celui qui me tient le plus à coeur : un site dédié à la lecture (utilisable par les profs). Je n'en dirai rien, sinon que l'esquisse en est expliqué dans les liens que j'ai mis dans mon premier rebond, sur ce forum, sinon que je tiens à votre disposition la simulation que j'en ai fait avec un logiciel de présentation, sinon que si ça n'advient pas par le travail des pédagos, ça sera fait par les marchands, en moins bien (le site Antolin, en Allemagne, qui rencontre un vif succès, a été créé par un éditeur, je crois). Il me semble que le site Babelio, en France, est  un peu sur ce créneau, mais assez médiocre.

- 2 La banque de qcm sur les documentaires télévisés, mais sur internet, et en partenariat avec les chaînes de télévision.

-3 Quels projets réaliser en classe avec Open Street Map (un wiki qui permet de cartographier n'importe quel espace, rue, hameau, quartier, village, secteur scolaire, et de l'intégrer à la carte du monde)

-4 Une base de données (dont la réalisation est à la portée de beaucoup de gens, mais pas de moi) qui permette de gérer « L'IMMEUBLE » ou tout autre projet d'écriture collective (L'IMMEUBLE est un projet d'écriture collective, proposé par le FLE, Français en Langue Etrangère, dans les années 80, inspiré de La Vie Mode D'Emploi de Perrec, une idée géniale !). Gérer simultanément les écrits des élèves et les personnages qui habitent l'immeuble…

5 Un logiciel permettant d'évaluer de façon quantitative les écrits des élèves, pour remplacer le bricolage que Marie-Danielle Pierrelée m'a fait découvrir (dans les Cahiers?) dans les années 80, et que je n'ai cessé d'utiliser et d'améliorer, depuis (A ma grande honte, j'ai oublié le nom de l'auteur de ce bricolage). L'idée de départ de ce système est de mesurer la lisibilité d'un texte. Les mesures classiques, dont j'ai oublié les auteurs (elles étaient proposées sur certains traitements de texte, autrefois, l'indice de ...) mesurent la longueur des mots, et la longueur des phrases. Mais avant, il faut connaître le nombre de mots (Compter les mots d'une rédaction, à ce jour, je n'ai pas encore rencontré un prof de français qui reconnaisse que c'est la moindre des choses ! Et pourtant, c'est comme ça qu'on payait les journalistes de la pressse écrite)… nombre de mots produits dans un temps donné. Au lieu de mesurer la longueur des mots et de phrases, ce qui est un peu fastidieux, ce pédagogue génial proposait de compter les majuscules et les ponctuations fortes, et il prouvait que ses résultats étaient bien corrélés avec les indices classiques. Il allait encore plus loin en expliquant que les majuscules indépendantes de la ponctuation indiquaient des noms propres, et qu'il fallait les compter, parce que citer des noms propres augmentait la lisibilité d'un texte.

A l'expérience, je me suis rendu compte que des textes très pauvres, mais très ponctués, obtenaient des notes supérieures à des textes riches, complexes, argumentés… J'ai donc ajouté un indice supplémentaire, la complexité : comptage des verbes en position de subordination. Moyennant quoi, avec ces 4 indices, mots/heures, orthographe, lisibilité, complexité, je pouvais annoter, discuter avec l'auteur de ce qu'il avait raconté, de ce qu'il avait voulu raconter, de l'importance que ça avait pour lui : le formel d'un côté, la communication de l'autre !

Ca ne devrait pas être trop difficile à informatiser !

C'est fini, c'est trop long, mais vous voyez ainsi à quels débordements on doit faire face, quand on ouvre un vrai forum. Amicalement !

J'ai oublié un logiciel (ce n'est pas le mot qui convient, système-expert peut-être),  Les Arbres de Connaissances (avant ça s'appelait Gingo). Créé par Michel Authier (informaticien, et prof, avant), à la suite de débats ave Michel Serres et Lévy. J'ai essayé de l'utiliser (et de le faire utiliser) au collège  expérimental du Mans. ça a été un échec! Mais je suis incapable de dire si cet échec est à attribuer aux contradictions internes à l'équipe pédagogique, au caractère très utopique de ce logiciel, à l'incompatibilité de ce logiciel avec l'état d'esprit de l'EN, au fait qu'il ne fait pas gagner du temps aux profs (pour moi, c'est un critère capital)...

Malgré tout, le grand nombre de ceux qui, aux Cahiers, ont une hostilité ouverte aux systèmes d'évaluation en usage, devraient s'y intéresser.

François Mellot prof retraité, le 2 Juillet 2014 à 06:58

Bonjour François,

Vous voyez, je m'y prends mal, j'ai laissé votre commentaire trois jours en attente !

Je coupe la réponse en plusieurs parties.

Communication

FM : 1 - @ Christine : Je ne suis pas sur un réseau social, mais si c'est nécessaire je peux m'y résoudre.

CV : C'était pour vous suivre et avoir un endroit d'échange en privé, envisager une rencontre pourquoi pas si vous êtes parisien ou autre. Mais pas d'obligation.

FM : 3 -  Il se peut que vous teniez au terme de « cercle »… quand on cherche « cercle pédagogie numérique » sur Google, on vous trouve plusieurs fois en première page… mais quand on cherche « forum pédagogie numérique », on ne vous trouve pas. Faut changer ça !

CV : Très judicieuse remarque qui fait revenir au sujet "comment faire connaitre les Cercles ?".

-Une idée au départ, c'était que les animateurs soient les promoteurs de l'information, qu'ils aillent chercher leurs participants qui à leur tour feraient connaitre le lieu et ce qui s'y passe.

-L'autre idée pour les forums publics (nous avons les privés pour travailler) c'est de passer par les réseaux sociaux (Les Cahiers sont sur twitter, facebook, linkedin, google +). Mais il faut que l'on ajoute cette promotion à ce que l'on annonce déjà. C'est du boulot, qu'il faut organiser. On le fait un peu.

-Ce dont vous parlez c'est du référencement dit naturel. La visibilité sur les moteurs de recherche est difficile, avec le grand frère "site actus" qui compte 8000 articles et qui pour le coup est très bien placé dans les recherches. "Changer ça" et ne plus parler (seulement) de Cercles, ça ne va guère être facile, voire possible je pense. Tout le site est organisé autour de "Cercles". On peut le changer un peu peut-être dans notre manière d'annoncer, en employant les termes forums et échanges. Voyez-vous d'autres manières de faire ?

FM : 4 -  Sur la page d'accueil du forum, en plus de la liste des sous-forums, il est impératif d'y trouver la liste des derniers messages (rebonds),  la liste des contributeurs inscrits (avec, en sous-menu, l'accès à toutes leurs messages). Je trouve ça capital.

CV : Verriez-vous intéressant de les faire s'afficher sur notre site cahiers-pedagogiques.com ? J'ai quelque latitude dessus. Je peux demander si c'est envisageable. Nous avons un très gros passage sur notre site, je sais qu'il faut utiliser ce flux. Nous nous y sommes employés pour guider vers la Librairie, qui est un essentiel. Concernant les Cercles, on peut progresser encore.

Je ne vais pas plus loin pour le moment. J'ai bien lu cependant toutes vos idées, qui sont à suivre de près. On (Michèle, Françoise ou moi) en reparle.

Christine

 

Christine Vallin Rédactrice en chef des Cahiers pédagogiques, le 6 Juillet 2014 à 09:23

Heu...  difficile de rentrer dans un débat et encore moins de le souhaiter animé si chaque intervention fait 3 pages et prétend faire le tour du sujet #jdcjdr

Guillaume Touzé enseignant, le 14 Octobre 2014 à 15:46

Bonsoir Guillaume,

Certes mes interventions (et les autres) sont trop longues. Elles ont cependant une qualité, à mon avis, celle de faire des propositions concrètes : rien ne vous oblige à rebondir sur l'ensemble. Mais en ce qui me concerne, je serai intéressé par toute remarque sur telle ou telle de mes propositions.

Non seulement mes interventions sont trop longues, mais en plus elles sont clairement hors-sujet : Elles ne traitent pas de "mieux enseigner", mais elles suggèrent d' organiser un forum sur "qu'est ce qu'on peut faire avec le numérique, à l'école"... parce que, pour l'instant, c'est mal organisé, les thèmes sont creux, redondants, et la "base" des CRAP n'est pas là (apparemment, on est deux, trois; tous les autres intervenants sont plus ou moins déjà à la rédaction des Cahiers).

Vous aussi, Guillaume, vous êtes hors-sujet. Vous faites des remarques sur la longueur des interventions, mais vous ne contribuez en rien au sujet "mieux enseigner". Vous devriez ouvrir un fil sur le thème "la longueur des interventions". Trêve de plaisanterie : Le ton, le style d'un forum se créent peu à peu, par la magie des échanges.

J'espère ne pas avoir été trop long

@ Modérateurs-Techniciens

Je me permets de vous demander de supprimer 3 liens que j'avais insérés dans mon premier rebond, sur ce fil. Ces liens vers trois articles que j'avais publié sur EDUCAVOX sont morts, apparemment depuis une refonte du site EDUCAVOX, au début de ce mois...

...bien que ces articles n'aient intéressé strictement personne, ni chez eux, ni dans vos CERCLES, je n'aime pas l'effet négligé qu'un lien mort donne à une contribution, et qui rejaillit sur son auteur et sur son hébergeur.

Merci d'avance

François Mellot prof retraité, le 9 Novembre 2014 à 17:53

Up, dit-on...

"@ Modérateurs-Techniciens

Je me permets de vous demander de supprimer 3 liens que j'avais insérés dans mon premier rebond, sur ce fil. Ces liens vers trois articles que j'avais publié sur EDUCAVOX sont morts, apparemment depuis une refonte du site EDUCAVOX, au début de ce mois...

...bien que ces articles n'aient intéressé strictement personne, ni chez eux, ni dans vos CERCLES, je n'aime pas l'effet négligé qu'un lien mort donne à une contribution, et qui rejaillit sur son auteur et sur son hébergeur.

Merci d'avanceFrançois Mellot prof retraité, le 9 Novembre 2014 à 17:53"

Encore merci

François Mellot prof retraité, le 27 Novembre 2014 à 02:09

C'est fait

Roseline Ndiaye Présidente du CRAP-CahiersPédagogiques, Enseignante, SVT, Paris, le 15 Janvier 2015 à 21:55

Je vous ai  demandé par deux fois de supprimer les liens vers Educavox de mon premier rebond  -liens morts par la faute d'Educavox- parce que je n'y parviens pas moi-même. Ca n'a pas été fait, et je n'ai pas eu de réponse à cette demande.

Ca n'a pas vraiment d'importance pour moi (j'en veux à Educavox-Laurissergue de bazarder des textes qui étaient initialement des rebonds, et qu'il m'avait demandé de proposer en article)...

Ce qui me désole davantage, c'est l'absence totale de réponse à mes suggestions, sauf sur la forme : des réponses sur la forme, mais aucune évolution sur la forme du forum. Quant au fond... il est bel et bien tombé dans l'oreille d'un sourd!

Je suis en train de finir "la société du coût marginal zéro" de Rifkin. Vous devriez bien y jeter un oeil,  plutôt qu'une oreille... vous comprendriez qu'internet est un outil qui ne sert pas qu'à papoter entre copains, et que l'informatique change réellement la donne. Dommage que les pédagos soient les derniers à le comprendre!

 

Un forum… où on pourrait échanger avec les autres concernés par la pédagogie et le numérique, critiquer, imaginer, envisager… et même FAIRE : Chiche !

Je crois bien que j'ai fait le tour des forums, blogs et autres chats, dans le domaine de la pédagogie et du numérique, depuis 7 ans (mon départ en retraite). Et j'en consulte plusieurs, très régulièrement, avec toujours un peu l'espoir de m'immiscer dans un débat constructif sur l'utilisation du numérique en pédagogie, et particulièrement en français. Et ça  fait 7 ans de déceptions… Je cherche toujours un site où mes expériences, mes tentatives, mes idées, dans le domaine de l'utilisation du numérique en pédagogie (particulièrement en pédagogie du français) pourraient être partagées, critiquées, mises en œuvre. Je vais essayer de les proposer sur votre forum, mais auparavant je voudrais parler des forums. C'est difficile de faire fonctionner un forum ! Je vais en décrire quelques-uns, avant de finir par vous faire quelques suggestions.

Sur le site Educavox, on publie ses élucubrations, on se fait voir, on renchérit, on ne discute pas (j'ai essayé).

Sur le site de l'ICEM, on raconte un peu ce qu'on a fait, un jour, dans sa classe de CE1, on met en valeur un texte d'élève, et personne ne répond.

Sur le site des Actes de Lectures (AFL), il y a un forum, présenté comme tel… aucune réponse aux questions adressées aux responsables du site, depuis des années, et un envahissement de spams que personne ne juge bon d'éliminer.

Sur le site d'Eveline Charmeux (spécialiste de la lecture assez proche de l'AFL, et dont les analyses sont toujours remarquables) , seul site vivant (je veux dire renouvelé tous les 8 ou 15 jours, par une nouvelle intervention d'Eveline Charmeux), quatre ou cinq thuriféraires, toujours les mêmes, renchérissent sur ses propos : ils aimeraient sûrement tous faire mieux, mais les interventions contestataires sont tellement faibles, et ils sont eux-même tellement éloignés de l'envie de FAIRE pour de bon que ça tourne en rond.

Sur le site du Café Pédagogique,  la difficulté technique pour intervenir, l'anonymat des intervenants  et  l'évaporation des sujets (par afflux de nouvelles informations, comme sur le blog de Lelièvre chez Mediapart, et comme chez Educavox) , font avorter toutes les tentatives de débat.

Sur le site Weblettres (vous aurez deviné que j'étais prof de  lettres, avant la retraite), il n'y a pas de forum accessible, à ma connaissance. On partage des modèles de séquence, des questionnaires conformes aux ouvrages recommandés et aux instructions officielles.

Le seul site vivant que je connaisse, c'est Neoprofs : Là, on débat, on s'engueule, on s'excommunie… On ne FAIT pas beaucoup, non plus...j'exècre l'idéologie dominante de Neoprofs, mais il y a chez eux des leçons à prendre sur la façon de faire vivre un forum.

J'en viens à quelques remarques sur votre tentative de forum.

Vous pouvez souhaiter qu'on expose des idées, qu'on papote, qu'on copine… Vous pouvez souhaiter qu'on confronte, qu'on s'affronte, que des clivages apparaissent sur les façons d'utiliser les outils numériques (qu'espérer des TBI?)… Vous pouvez souhaiter qu'on s'échange des trucs, qu'on « mutualise » (bourse aux exercices faits avec Hotpotatoes, utilisation de Sesamath)… Vous pouvez souhaiter qu'on construise, qu'on crée des outils informatiques, qu'on en détourne (utilisation pédagogique de Openstreet Map, créer un équivalent du Antolin allemand)… Il faudrait donner une petite idée de votre objectif, dans l'annonce de ces forums, parce qu'un bon forum, un forum qui marche bien, c'est une véritable communauté à constituer : Des malentendus dans ce que chacun peut espérer venir y trouver, ça retarde beaucoup l'émergence de cette communauté.

L'accroche ! Ben oui, faut un peu de tape-à-l'oeil ! Franchement, « mieux apprendre ou mieux enseigner avec le numérique », c'est vague, c'est abstrait, ça ne parle à personne… et surtout pas aux lecteurs des Cahiers qui espèrent changer l'école et la société, dit-on ! Je crois qu'un principe universel du journalisme, c'est de partir de quelque chose qui est arrivé un jour, à quelqu'un, quelque part : Moi, par exemple, j'ai découvert qu'une de mes élèves faisait des progrès considérables  en lecture en  fréquentant assidûment, à mon insu, un site de jeu sur internet. C'est déjà un bon thème de forum, mais c'est encore mieux avec le nom de la fille, Elodie, et le nom du site, Equideo.

La mise à jour : On ne peut pas rendre un forum vivant sans une intervention quotidienne, surtout au début. Je vais sur un forum, je constate que le lancement a eu lieu il y a plus de quinze jours, et qu'il n'y a eu aucun rebond depuis, je vais voir ailleurs ! En fait non, je ne vais pas voir ailleurs, parce que moi, j'ai déjà visité tous les ailleurs…mais les autres, ils vont voir ailleurs : Il faut tricher, demander à des potes d'intervenir, intervenir soi-même sous un autre pseudo.

Bon courage. Ce soir, je ne peux pas en faire plus. Je vous mets juste un lien vers des articles que j'ai adressés il y a quelques années à Educavox (sans aucun succès) : Je devrais prochainement pouvoir remanier ces articles pour votre forum « mes expériences avec le numérique »… si ce rebond ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd.

Je trouve cette intervention très intéressante pour ce qui nous préoccupe (entre autres) aux Cahiers ces derniers temps : faire vivre les Cercles (qui ne comprennent pas que des forums, mais aussi d'autres Cercles, liés à des dossiers parus ou en préparation, et à d'autres activités du mouvement).

Vous pointez avec perspicacité la faiblesse du "lanceur" de ce Cercle "enseigner avec le numérique". Pour rendre justice à Christine Vallin, qui l'a mis en place, il faut dire que d'autres animateurs doivent la rejoindre, en particulier ceux qui préparent des dossiers liés à ce thème. La mise en place technique prend quelquefois un peu de temps, car tous des animateurs futurs de ce Cercle sont des enseignants en activité, probablement très occupés ces jours-ci. Gageons qu'à la suite de ce message, ils vont très vite venir poser des questions plus précises et relancer le cercle aussi souvent que nécessaire !

Françoise Colsaet enseignante, le 25 Juin 2014 à 09:10

Bonjour François,

Non seulement votre message n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, mais il a provoqué écho sur écho à la rédaction ce matin ! Nous étions plusieurs à vous avoir lu et nous avons trouvé vos remarques tout à fait pertinentes. Michèle Amiel, qui est une des responsables des sites, va vous répondre bientôt et vous en dira plus sur les Cercles des Cahiers en général. Quant à moi qui suis présente sur ce Cercle au titre d'animatrice (une parmi bientôt sept animateurs), je vous adopte immédiatement comme coach si vous êtes d'accord (et ce n'est pas une plaisanterie), avec l'idée d'expérimenter des choses qui marcheraient sur ce Cercle et pourraient être reproduits dans d'autres Cercles. Accepteriez-vous ma demande ?

Voici pour un premier contact.

A bientôt j'espère et encore un grand merci d'avoir pris le temps de nous écrire tout cela !

Christine

PS : Etes-vous sur twitter, facebook, linkedin, google + ?

Christine Vallin Rédactrice en chef des Cahiers pédagogiques, le 25 Juin 2014 à 15:56

Bonjour, François

 

Comme vous l'écrit Christine Vallin, je suis une des responsables du site des Cercles . Au moins, nous ne sommes pas sourds, parfois un peu dur d'oreilles certes , surtout  par manque  d'expertise. Cependant, comme les élèves , nous savons que nous avons une grande capacité d'apprentissage. En tout cas, merci pour votre contribution fort intéressante que nous  avons lu et relue.

Notre objectif en créant ce forum était -est toujours- de permettre à des professionnels d'échanger des pratiques et des réflexions sur leur métier...pour sortir de la solitude, du découragement, de la souffrance, pour progresser en s'appuyant sur l'écriture...Il est vrai que notre site s'ancre dans  notre culture des cahiers pédagogiques où nous avons constitué -je reprends vos termes- une véritable communauté de valeurs et  de pratiques.

Nous savons bien que s'il y a des éléments  à conserver de notre culture "cahiers pédagogiques", un échange par le biais de forums est spécifique. Quel équilibre trouver entre la réactivité et la vie de Néoprofs et la densité de la réflexion que nous attendons? C'est une tension à construire et nous tâtonnons, nous cherchons. ..tout en sachant qu'il ne faut pas décourager l'éventuel participant en sacrifiant à l'ambition le délai de réponse.

Sachez aussi qu'en parallèle de ces forums, nous avons développé des cercles privés, uniquement accessibles à leur participants : ateliers d'écriture, préparation de dossiers pour la revue ou de hors série numériques, cercles d'échanges pour les animateurs de cercles ou de formations. Ces cercles sont en plein développement mais là aussi nous cherchons.

Merci encore de votre contribution : comme le propose Christine , nous serions ravis de continuer à échanger avec vous et de bénéficier de votre bienveillance critique .

Michèle Amiel

 

Michèle Amiel Proviseure honoraire, le 26 Juin 2014 à 12:16

Bonjour,

Au collège Jacques Monod de Pérenchies, nous avons tenté une expérience de pédagogie inversée qui s'appuie évidemment sur le numérique dans la mesure où les élèves vont aller chercher leurs cours sur le site. Ce qu'est la pédagogie inversée? C'est le fait d'inverser ce qui se fait habituellement en classe et ce qui se fait à la maison.

En gros : à la maison, copie du cours, exercices d'application très simples; en classe, exercice plus complexes et recherche.

Pour une leçon, on fait une prmeière approche (souvent par le biais de l'informatique, de logiciel). Puis on demande à l'élève de recopier le cours (nous avons un site dédié : https://sites.google.com/site/monodmath/ )

En même temps on donne un devoir maison faits d'exercices simples d'application directe du cours. En classe, nous pouvons alors dégager du temps pour les exercices plus complexes et les tâches complexes.

Concernant les devoirs, la correction est mise en ligne et les élèves doivent comparer leur production à la production "modèle". C'est seulement ensuite qu'ils sont évalués sur les compétences testées lors du devoir maison.

J'ai joint une présentation de notre mode de fonctionnement que nous avons réalisée pour les portes ouvertes. Cela nous a permis de présenter notre fonctionnement aux parents de CM2 qui ont été fortement intéressés.

Les progrès constatés jusqu'à présent l'ont été surtout au niveau des élèves "besogneux" qui travaillent mais ont des résultats très relatifs avec la pédagogie traditionnelle (ce sont eux qui étaient les cibles car ils se démotivent souvent) et qui ont fortement progressé pour certains d'entre eux car ils ont l'occasion de montrer que leur travail paie vraiment et sont donc largement remotivés...

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