Journée CRAP du 4 juin 2016 sur la formation
Compte-rendu rédigé à partir des notes de Caroline Rousseau, Isabel Panier, Jean-Charles Léon (merci à eux) et Nicole Priou
Une vingtaine de participants annoncés, 15 finalement présents
Excusés suite à des trains supprimés : Jean François Boyer, Gwenael Le Guevel, Charlie Genestoux
Présents :
- Nicole Bouin- Rhône Alpes - Marie-Camille Coudert – Ile de France - Stéphanie Fontdecaba – Languedoc  - Jean-Pierre Fournier – Ile de France - Jean-Charles Léon – Ile de France
- Réjane Lenoir – Auvergne - Fadi Makki – Ile de france - Roseline Ndiaye – Ile de France - Isabel Panier - Normandie - Nicole Priou – Ile de France
- Catherine Rossignol – Ile de France - Caroline Rousseau – Ile de France - Dominique Seghetchian - Centre - Sandrine Sirvent - Languedoc - Jean-Michel Zakhartchouk - Picardie
La journée doit permettre à ceux qui se sont portés volontaires pour s’engager au titre du CRAP dans des actions de formation de faire plus ample connaissance, de s’inscrire dans une réflexion sur la formation déjà amorcée depuis 2011 et de mieux cerner comment ajuster l’offre et la demande en fonction des disponibilités et des compétences de chacun.
1er temps : Tour de table pour se présenter : Qui suis-je ? Pourquoi ai-je répondu oui pour m’engager dans la formation CRAP ? Que voudrais-je voir se clarifier à la fin de la journée ? 
- Catherine Rossignol Pas encore formatrice mais aimerait bien, pas d’attente particulière - Roselyne N’Diaye idem - Réjane Lenoir retraite, prof SES, formation dans sa discipline, correspondante académique du CRAP à Clermont-Ferrand - Nicole Bouin prof de lettres histoire en LP pdt 40 ans, retraite, formatrice depuis une vingtaine d’années, militante au CRAP - Jean-Pierre Fournier Coordonnateur d’un REP, 2 éléments qui l’intéressent : quelle formation qui soit suffisamment crédible et en décalage positif par rapport à la formation officielle (pour ne pas être noyée dans les critiques de stagiaires) ? toute une réflexion à avoir sur quelle offre faire suffisamment organisée pour « être sur les rails » quand même ? - Dominique Seghetchian Prof de français collège retraite, correspondante académique, peu d’adhérents dans sa région et aucun formateur -> solitude ! soutien de l’ESPE au niveau académique pour une journée du CAPE dans chaque site avec thématique, objectifs précis Problématique : quelle empreinte spécifique CRAP dans les formations CAPE dans les ESPE ? (CAPE :Collectif des Associations Partenaire de l’Ecole qui regroupe des mouvements pédagogiques divers de l’éducation nouvelle et populaire comme le GFEN ou le CRAP… PEDT : Plans Educatifs de Territoire Le CAPE devrait normalement pouvoir intervenir dans les ESPE mais c’est très inégal. - Marie-Camille Coudert Prof physique chimie collège lycée dans l’enseignement catholique, arrête l’année prochaine pour intégrer le réseau des Savanturiers et faire justement de la formation (apprentissage par la recherche, tâche complexe, évaluation) - Caroline Rousseau Professeure de français dans un collège des Yvelines dans une structure expérimentale Néo Alta Formation de formateur + petite année de formation avec la DAFPA Versailles : groupe pédagogie et apprentissages, transversal Intéressée par le travail associatif, s’est beaucoup formée grâce au CRAP-Cahiers pédagogique, il est normal de renvoyer  l’ascenseur ! Pour l’instant, moyens et compétences  limités, mais  peut proposer  des témoignages notamment en attendant de renforcer ses compétences. Quelle posture et outils, démarches pour proposer des formations dans un cadre de Réforme qui divise ? - Fadi Makki
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Professeur d’EPS Rejoint le questionnement de Jean-Pierre sur le positionnement institutionnel Question du leadership pédagogique : aucun pilotage constaté, ou trop administratif, infantilisation des personnels - Jean-Charles Léon Prof de musique en Seine et Marne Adhère tout à fait à ce que vient de dire Fadi. A constaté dans les réunions académiques autour de la Refondation que pour qu’un groupe fonctionne et produise il faut un cadre et un dispositif On a une revue de grande qualité mais on n’arrive pas à valoriser les moyens humains. - Stéphanie Fontdecaba Classe maternelle multi âge dans les Corbières  S’est formée grâce aux associations : GFEN, CRAP et ICEM, où la possibilité est offerte de dire ce qu’on n’arrive pas  à faire et trouver des solutions, a changé de posture, est devenue formatrice petit à petit Stages mis en place grâce aux syndicats car l’Inspection n’a pas de moyens… Énervée par l’Institution ! Les profs ont besoin de formation : ils nous attendent, morts de faim, il faut y aller, sur le terrain ! - Sandrine Sirvent Prof des écoles, SEGPA A atterri ici car lectrice des Cahiers et informée par un ami qu’on pouvait adhérer Prête à aider - Jean-Michel Zakhartchouk Formateur depuis 30 ans, formation continue dans le cadre de la MAFPEN à partir des années 80 et Universités d’été du CRAP : super période ! Démolie par les nouvelles dispositions du Rectorat qui n’admettait pas le côté indépendant du groupe de formateurs où j’étais impliqué (très courant de pensée CRAP)… Nombreuses interventions actuellement (conférences, journées ,etc.) Cadres : CANOPE, circonscriptions, enseignement privé, FCPE, SGEN…). Faire la différence entre des journées CRAP où la parole est très libre et des formations institutionnelles où on a un devoir de loyauté vis-à-vis de l’institution, mais on peut plus ou moins « jouer avec » et finalement faire passer beaucoup de choses. - Isabel Panier Prof de français au fond de la Manche et des Marais de Normandie Arrivée à un moment où elle se sent capable de transmettre des choses expérimentées grâce au CRAP Se forme en ce moment : passe un master - Nicole Priou Engagée dans l’animation de cette journée en tant que référente pour la formation au bureau du CRAP Très investie dans la formation des profs du 2nd degré entre 1982 et 2008 (retraite) Prof de lettres à l’origine.
Suite à ce tour de table, mise en relief de quelques mots autour desquels il y a des enjeux :
- posture / positionnement :  o au niveau institutionnel : quelle place et quelle stratégie le CRAP choisit-il de prendre par rapport à l’Éducation nationale ?  o au niveau personnel : si on intervient au titre du CRAP, quelle posture pour créer les conditions optimales pour répondre à une commande en favorisant la formation des publics que l’on rencontre avec des modalités qui permettent de promouvoir les valeurs que l’on essaie de promouvoir ? En sachant que ce n’est pas la même chose d’avoir face à nous un public de volontaires (type : rencontres du CRAP) ou de captifs (type ESPé) !  - utilisation des marges, des brèches, trouver les bonnes occasions pour être suffisamment « offensif » pour mettre à disposition nos ressources - Qu’est-ce qu’on peut avoir de spécifique en tant que CRAP pour à la fois ne pas prendre la place d’autres et à la fois défendre les valeurs qui sont les nôtres ?
2ème temps : Quelques informations sur le « Cadre de référence pour faire de la formation CRAP » (document distribué) .
Ce document avait été élaboré par un groupe de travail et voté par le CA du CRAP en janvier 2011. Il répondait à l’époque au besoin de trancher sur certaines questions sur lesquelles il y avait des positions diverses au sein du CRAP :
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- est-ce qu’on s’engage à faire des formations ? - si oui, est-ce qu’on s’accorde sur un certain nombre de principes communs ?
Ce qu’il faut retenir :
 faire connaître qu’il y a des compétences du CRAP sur l’accompagnement des élèves, l’hétérogénéité, les compétences, les EPI… importance de valoriser les spécificités, valeurs que défend le CRAP + logique de co animation dans l’héritage des Rencontres pour favoriser également le développement des formateurs qui s’engagent = point à promouvoir et à défendre ! La politique n’est pas d’avoir des formations clé en main mais de disposer d’un cadre de travail qui favorise la négociation avec les demandeurs et l’adaptation au public avec lequel on travaille : les demandes sont souvent floues , on négocie, on les fait évoluer.  convention entre le CRAP et le demandeur ( c’est Nicole Priou puis Fatou qui s’en occupent)  prise d’appui sur une tarification indicative qui serve de base de négociation : 100 euros de l’heure, 300 euros la demi-journée, 600 euros la journée. Entre associations partenaires, il y a parfois des interventions gratuites (associations amies, syndicats) ou des échanges de services. Lorsqu’une convention est établie, les 100 euros sont versés au CRAP.   Dans tous les cas l’intervention comme formateur est bénévole. Les sommes perçues sont versées au CRAP. Cela représente environ 6000 euros par an soit l’équivalent de 10 journées assurées (il y en a plus mais toutes ne sont pas rétribuées). Dans certains cas, le paiement s’est fait « en nature » par l’achat de livres et de cahiers, ou la prise d’un abonnement (convention quand même !). 
3ème temps : deux témoignages de deux participants qui ont déjà réalisé des formations pour le CRAP pour qu’ils relatent une expérience récente (de la commande à l’évaluation) : Quels enjeux ont-ils perçus ? Sur quels « messages » se sont-ils centrés ? Quelles ressources ont-ils utilisées et mises à disposition ? Quels obstacles ontils rencontrés ? Que referaient-ils autrement ? Les participants pourront réagir, demander des précisions, proposer etc. 
- Dominique Cadre : stages de la journée CAPE = public captif (ce sont les associations qui ont ramé auprès de l’ESPE et négocié auprès de son directeur général favorable qui a imposé cette journée du CAPE dans les sites) On peut retrouver l’intitulé et les ateliers dans le Quoi de neuf . Objectifs : faire appréhender l’importance de la dimension partenariale dans la conception d’un projet et permettre aux stagiaires de découvrir les formes particulières et différentes que peuvent prendre ces partenariats Principe : sur les 6 sites (très différents) de l’ESPE Centre Val de Loire (académie d’Orléans-Tours), on fait la « même » formation  Grandes difficultés : * navigation entre les sites… * différences entre les cultures locales (campagne/ville ; 1er degré et 2nd degré) Cela demande beaucoup de souplesse et d’adaptation, possible quand on peut négocier les stages bien sûr… Comment on prend en compte la situation d’urgence que vivent les profs qui ont du mal à se projeter : c’est dans les ateliers que se formulent ces difficultés = réserver un temps suffisant à de la métacognition et à tout ce travail pour redonner de l’aisance Organisation : * long et difficile de se mettre d’accord * choix de ne pas entrer dans l’entrée association individuelle car il fallait montrer que les associations pouvaient travailler ensemble et faire de la co animation * conférence et ateliers (différence entre la posture d’animateur et celle d’enseignant / littéraire et scientifique / coanimation par deux associations différentes…)
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Bilans : * des stagiaires : positifs voire très positifs * des formateurs : de plus en plus étaient intéressés par les ateliers des autres  
- Jean-Michel Cadre : Intervention dans le réseau REP dans le XVIIIème arrondissement dont Jean-Pierre est le contact de cette demande Formule : 3 x 2h (à peine), un mois voire plus entre chaque session Difficulté : certains participants sont venus par intermittence (ce qui pose le problème de l’importance que les collègues accordent à la formation) Objectif de la formation : Apprendre à apprendre (ce qui permet de faire passer des choses sur la Réforme du collège) Participants : collègues du 1er et du 2nde degré et de différentes disciplines, très intéressant de faire des ponts Organisation : part d’apport théorique puis ateliers en mélangeant les participants avec consigne précise Conseils : * les dessins humoristiques sur l’enseignement mais aussi sur le CRAP, auto dérision importante, cela libère la parole aussi et assouplit les relations, séquences vidéos également = pratiques de classe (maternelle, différenciation pédagogique, journal d’apprentissage…) * échanges et retours par mails demandés Outil intéressant : * formuler 15 à 20 propositions de pratiques en classe, en choisir 2 intéressantes, 2 sur lesquelles vous avez des questions / vous êtes perplexes, vous pouvez en « inventer » (le fait de faire relever des infos dans un doc à lire est essentiel car on met les stagiaires en activité !) * faire réaliser une production ou résoudre un problème et faire parler de sa démarche, certains retrouvent leur âme d’élève puis comment faire ça en classe ? = s’appuyer sur ses pratiques pour « prouver » qu’on peut le faire car souvent les collègues trouvent des prétextes pour ne pas faire (dans mon établissement, je ne peux pas, avec le public que j’ai…) 
L’évaluation de ce qu’on fait en tant que formateur est très importante. Ça peut être très simple : ce que j’ai apprécié / moins aimé / ce que je pourrais mettre en place / ce qui me pose question. On peut combiner les modes d’évaluation de la formation : oral et/ou écrit, sur place et/ou plus tard par mail… Pour être efficace une formation doit être « dérangeante » et le taux de satisfaction à chaud n’est qu’un indicateur relatif. La question à poser serait plutôt : Qu’est-ce que je me vois réinvestir comme pratique ? Qu’est-ce que je ne me vois pas du tout réinvestir ? Dominique évoque deux 2 types de bilans : des post-it en fin de matinée qui donnent une « photographie » du groupe, (modalité non vécue comme une évaluation mais précieuse pour les intervenants et pour les formés qui passent ainsi par un travail de formulation suite aux questions  ouvertes) et un bilan de fin de journée centré sur un retour méta-cognifif et sur les réinvestissements possibles.
Pause repas
4ème temps : arrêt sur une demande : 14 journées à assurer sur 1 an et demi sur Aix-Marseille pour des REP  
Besoins identifiés :
- 3 animateurs pour animer des ateliers lors d’une journée académique (avec une conférence) un samedi entre mars et mai 2017, dans les Bouches du Rhône (départ le vendredi avec possibilité d’hébergement) sur la différenciation pédagogique et l’accompagnement des élèves. Sous réserve de précisions pourraient se porter volontaires : Dominique, Stéphanie, Marie-Camille, Fadi, Nicole, Roseline - dans un collège à Salon de Provence qui a un projet innovant (décloisonnement, compétences) = 2 jours en sept oct 2016 en semaine : voir du côté de Jean-Pierre et Isabel
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- collège à Digne dans les Alpes de Haute Provence, près de Gap (endroit loin et perdu 2h de car à partir d’Aix… !) avec équipe projet innovant 6e = sept 2016 : voir aussi du côté de Jean-Pierre et Isabel - analyse de pratique dans les Bouches du Rhône ou le Vaucluse - lieu à préciser - 4X 1 jour. Sont partants sous réserve des dates et lieux : Nicole, Jean-Pierre et Jean-Charles - noter aussi que Fadi et Jean-Charles sont disponibles le vendredi – ce qui peut ouvrir à la possibilité de deux jours consécutifs les vendredi et samedi, et que Marie-Camille sera en disponibilité de l’EN donc sans doute plus maître de son organisation. - JMZ voit avec le CARDIE d’Aix-marseille et les établissements concernés pour mettre en place tout cela. - par ailleurs, cinq journées déjà assurées ou programmées (Richard Etienne, JMZ et Nicole Bouin)
5ème temps : Réflexion sur deux thématiques et élaboration de dispositifs
On part d’exemples de demandes récentes parvenues au CRAP (texte distribué) : choisir rapidement 2 thématiques pour constituer les 2 groupes de travail . Deux thématiques sont retenues :
- Thématique « école-collège » : aller plus loin avec la continuité pédagogique (de la maternelle à l’université) - La persévérance scolaire : prévention du décrochage et/ou l’autonomie et/ou la différenciation : changement de pratiques, co éducation, évaluation, enseignement explicite… 
50 mn pour que chacun des deux sous-groupes travaille à un scénario d’intervention possible. Mise en commun à 15h20. (chaque sous groupe se donne : animateur maître du temps / secrétaire de séance / rapporteur / (prévoir 5 min pour convenir de ce que le rapporteur dira au grand groupe)
Chaque groupe construit sa réponse à la commande en proposant un dispositif (voir fiche type sur le site du CRAP, rubrique formation). 
1er groupe sur la continuité scolaire :
Expression « enseignement explicite » à recadrer (# cours magistral)
Outil pour construire un curriculum commun avec des attentes explicites : A-t-on un tel support ? Devonsnous le créer avec ce dont on dispose déjà ? Être sur un suivi grâce à un outil ?
Mais attention, ce n’est pas à utiliser  directement par les élèves. Il faudrait que les élèves de collège puissent utiliser des outils qu’ils ont en partie appris à utiliser en primaire. Le primaire est en tout cas plus ouvert ; dans le secondaire, ça peut paraître ahurissant. Les enseignants reprochent aux formateurs d’être trop éloignés de la réalité des classes. C’est l’occasion de leur donner des billes sur des pratiques concrètes comme le travail de groupe. Attention cependant, ce n’est pas simple, cela demande au début un travail non négligeable. Il faut le présenter comme ça, ainsi que l’interdisciplinaire. OK aussi pour l’entrée par les disciplines. D’un champ disciplinaire à un autre, il va y avoir des obstacles. Ex en histoire : on fait tout en primaire et on recommence en 6 puis en 2nde !
. Pratiques de classe, oui, mais aussi contenu et agencement professionnel. Objections : impossibilités liées au fonctionnement bien différent. Partir donc de ce qu’on fait déjà en commun, puis proposer d’autres choses que ne font ni les uns ni les autres mais qu’on peut travailler ensemble. Ex du projet Michel Tozzi (philojeunes). Isomorphisme : faire vivre une situation de classe (débat philo ou coopération par ex) pour espérer qu’ils puissent ensuite réinvestir dans leurs pratiques de classe.
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Dans ce qui est mis en commun, attention, il y a des fausses pistes ! Ex : construire un vocabulaire commun (comme entrée, alors que ce ne peut être qu’une composante d’un travail plus large), une progression commune… Défi maths et défi lecture (# poser des questions sur un livre…) pourraient être intéressants mais ne le sont pas toujours loin de là ; mais montrer aux autres classes ce qu’on a fait l’est davantage a priori.
En primaire, quelques points de passage obligatoires car déterminants, donc à construire et à vérifier dans cette liaison. En français, c’est difficile à admettre d’en faire beaucoup moins (programmes cycle 3) pour que les élèves apprennent mieux, maîtrisent, progressent.
Ils pourraient construire leurs propres liens, les laisser échanger, débattre : ils vont être obligés de construire un objet commun sur le cycle 3 par ex. Faire émerger des pratiques communes pour que, symboliquement, il n’y ait plus de changement de lieu. 
Tout ce qui concerne le climat scolaire est aussi à prendre en compte : travailler sur les peurs des petits qui ont peur de se faire taper par les plus grands au collège par ex. Les faire s’exprimer par écrit, sondages, exploitation des résultats avec des graphiques (maths)… Échanges de travaux scolaires : lectures, expériences scientifiques, matches… = 2 éléments : cognitif et plus psychique.
Entrée par les parcours où toutes les classes, de la maternelle à la 3e. Ex du parcours artistique et culturelle où des 3e ou des 6e lisent des histoires aux maternelles. Les délégués 6e peuvent venir en primaire pour répondre aux peurs et interrogations des CM2.
3 éléments de cette formation, corrélés ou non aux programmes :
- outils (ex : journal des apprentissages) - pratiques pédagogiques (ex : débat philo) - émotions, ressentis, comment passer la frontière, climat scolaire
2 problèmes qu’il faudra traiter :
- évaluation pratiques très diverses (notes ou pas notes ? mais pas seulement) - passage aux disciplines le SNES matraque à fond sur la 6e comme l’entrée dans les disciplines, maisc’est antinomique avec l’idée de cycle (à la limite, c’est plutôt en cinquième que l’approche plus disciplinaire doit se faire jour) comment éviter le discours « attention, l’an prochain, c’est sérieux, c’est le collège ! »)
Étudier l’endroit où l’on va pour faire cette formation.
Faire rentrer les parents lors de la rentrée aux 6e pour les rassurer et créer un langage commun.
MODALITÉS :
- diagnostic sur ce qu’ils font déjà proposer d’organiser des visites dans les classes des collègues de l’autre degré - définir l’objet de savoir commun (ex : l’oral) qu’on est obligé de construire ensemble avec des méthodes, à choisir dans une liste Que feriez-vous si vous étiez à la place d’un collègue de l’autre degré ? les déstabiliser petit à petit avec des questions  déconstruire pour reconstruire après - se répartir en atelier 
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PUBLIC :
- enseignants école / collège - membres de plusieurs CEC par ex
PERSPECTIVES ? assurer la continuité pédagogique et scolaire tout au long des différents cycles, mettre en évidence et en place des (nouvelles) pratiques communes et échanges concrets ?
Suggestions de l’autre groupe :
- outils à piocher dans les Cahiers ! (en particulier http://www.cahiers-pedagogiques.com/Animer-desformations-outils-et-dispo... ( disponible gratuitement en archives, pour les abonnés) - attention aux cadres extrêmement généraux ! - les faire réfléchir : comment chacun se définit en tant qu’enseignant ? - question : définir du vocabulaire commun est-il un écueil ? indispensable pourtant en sciences par ex…  l’expérience montre que ce n’est pas l’entrée à privilégier dans une liaison école-collège car cela donne des fausses sensations de groupe… ! (ex : la même exigence quant à la discipline en classe face à un groupe qui dysfonctionne…) 
La persévérance scolaire
1er temps de réflexion sur le décrochage en général :  Cause ou facteur : se méfier du prédictif même s'il y a des facteurs favorisant le décrochage, important de repérer des signaux et de construire sans attendre des réponses Multiplicité des partenaires possibles, on ne peut pas penser persévérance si on laisse l'école faire seule le travail. Toutefois il ne s’agit pas de dédouaner l’enseignant et sa responsabilité : Sur quoi j'ai prise en tant qu'enseignant?  
Quelques balises :  Se donner un langage commun sur le décrochage -> différents moyens  Qsort Se donner comme formateur la possibilité de recueillir avec quoi les participants viennent. Enjeu important : articuler et doser la part des apports théoriques  Quel message principal je veux faire passer ? sans doute se centrer sur le fait qu’en tant qu’enseignant peut agir sur le décrochage et avoir un impact. Sur quoi choisirait-on de faire des apports théoriques : à partir de quelles ressources? Sur quoi faire porter une mise en situation pour inciter à une prise de conscience? 
Quelques ressources : - Travaux de Stéphane Bonnery sur les malentendus,  - Signaux faibles : ce qui met en alerte. - Leviers d'action; relever les signaux faibles, la posture d'écoute. - Jean Yves Rochex : repérer les enfants qui n'ont pas compris le sens de l'expérience scolaire. - Patrick Rayou : si beaucoup de dispositifs échouent c’est parce que l'action ne se situe pas au bon endroit : voir le document du Centre Alain Savary :  qu’est-ce qui soutient les élèves ? - http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/documents/publications/quest-...
En résumé il nous semble intéressant de tenir trois axes :
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- qu’est-ce que c’est que le décrochage ? - qu’est-ce qui est à l’origine du décrochage (multifactoriel, dans et hors de l’école) - quels leviers d’action en tant qu’enseignant ? sur quoi j’ai prise en tenant compte de ce qui se passe dans et hors de l’école ?
2ème temps : qu’est-ce qu’on ferait de ça dans une formation ?
- l’importance de partir des représentations sur le décrochage en variant les dispositifs, y compris les apports théoriques, sans y passer trop de temps - un message à faire passer : on a tous une possibilité d’avoir une action sur le décrochage - les cultures professionnelles différentes : certains élèves décrochent juste quand ils sont confrontés à une autre façon de faire  - leviers d’action : le 1er serait de repérer les signaux faibles, et pour cela d’écouter et d’observer les élèves - méthode : travailler sur des études de cas pour voir ce sur quoi l’école a une prise, mais garder à l’esprit que les causes sont multiples et qu’il faut travailler avec tous les acteurs concernés par le problème, familles et secteur social notamment (l’aide éducative)
Suggestions de l’autre groupe :
- l’intérêt énorme mais aussi la grande difficulté que les différentes professions se rencontrent sont encore plus importants entre le 1er et le 2nd degré  à travailler, et c’est délicat, cette inter professionnalité 
Sur les 2 groupes :
- qu’est-ce qu’on met derrière le mot « commun » ? façade commune qui pourrait faire illusion  c’est aussi une préoccupation dans un groupe de formation : ce n’est pas parce qu’on s’est inscrit à une formation qu’on a les mêmes représentations et attentes…  il est important d’avoir ce temps de déconstruction des représentations car on joue ces rapports de force (ma culture contre la tienne) et avoir en tête tout au long de la formation le fait de comprendre les mots de chacun (idée : avoir un tableau des mots qui ont posé problème dans la journée) - Faire apparaître les contradictions et les difficultés non pas comme des obstacles mais comme des leviers d’action car elles vont obliger à faire bouger les choses positivement. 
5 dernières minutes pour envisager les suites à donner à cette journée : Nicole va regrouper toutes les notes de chacun. Elle va proposer un compte rendu de la journée et retravailler avec Jean-Michel à un canevas de dispositif sur ces deux thématiques avant le 30 juin. 
Les participants qui ont une idée de suite à donner à cette journée, pour prolonger ou approfondir une question, peuvent  l’envoyer par mail à nicole.priou@orange.fr
Un suivi en ligne de cette journée de travail peut s’organiser par échange de mails.
Modestement on pourra commencer par favoriser la mutualisation des préparations, des questions,  des problèmes rencontrés,   des retours d’expérience pour ceux qui vont se lancer dans les mois à venir (Aix/Marseille et réseau CAPE entre autres).
Merci à tous. 
Nicole Priou – 7 juin 2016