Le Monde des sciences du mercredi 25 mai consacre 3 pages à la question "La neuroéducation peut-elle sauver l'école ?", un néologisme pour un titre journalistique. Notre dictionnaire n'a en effet pas encore validé ce terme couramment utilisé au Québec, c'est le titre de la chaire universitaire de Steve Masson par exemple. Bien sûr que les neurosciences n'ont rien d'une baguette magique qui "sauverait" l'école, si tant est que l'école soit en perdition et en situation d'être sauvée. En pages intérieures un titre plus classique sous la rubrique "Sciences cognitives" : "Cerveau : Comment apprendre à apprendre"  et un chapô qui pose une problématique réaliste : "Les recherches sur le fonctionnement pourraient aider les élèves. L'institution scolaire se laissera-t-elle convaincre par la neuroéducation ?"

Notre dossier est cité en deuxième colonne de la page 5 : "Les travaux de recherche foisonnent, les projets associant scientifiques et enseignants aussi. Mais le sujet de la neuroéducation fait toujours débat et, sur le terrain, la diffusion des neurosciences au sein du système éducatif reste difficile, soulignent les auteurs du dossier "Neurosciences et pédagogie", paru en février dans les Cahiers pédagogiques."

La plupart des chercheurs évoqués dans l'article du Monde sont cités dans notre dossier, comme Dehaene et Houdé, mais j'ai découvert Eric Gaspar (filet de droite page 5), un prof de mathématiques de l'Hérault qui consacre beaucoup de son temps à convaincre et former des collègues, plus de 7000 en 7 ans précise l'article. Je vais aller y voir de plus près sur Neurosup.

Pour les Lyonnais je rappelle que le 8 juin prochain nous présentons le dossier "Neurosciences et pédagogie", de 14 à 17 heures, à Canopé. Jean-Philippe Lachaux (INSERM) parlera de ses recherches sur l'attention et de la BD qui paraîtra en septembre pour aider les enfants à comprendre le fonctionnement de leur cerveau. Il s'agit d'une adaptation de son dernier livre "Le cerveau funambule" que j'utilise déjà en formation depuis plus d'un an et je garantis son efficacité avec les jeunes. Thierry Chevallier (Oratoire) expliquera comment il coordonne la mise en oeuvre de ces recherches dans une dizaine d'écoles de la région. Jérôme Prado (CNRS) nous dira pourquoi il appelle à la prudence parce qu'il y a loin du labo à la classe. Nathalie Bedoin (Lyon 2) présentera ses recherches et évoquera ce que les neurosciences apportent à la connaissance et à la prise en charge des troubles des apprentissages.