Dans cette rubrique, vous aimez lire et écrire de petits textes, des récits du quotidien dans l’école et autour d’elle, centrés sur les élèves, les moments de la vie de la classe, les petites réflexions qui nous viennent quand on fait un pas de côté, juste pour le plaisir de partager.
Des idées de thèmes :
- un moment où on se dit « c’est une année qui se finit bien » ;
- quelque chose a changé « il y a huit mois... et maintenant... » : un regard en arrière sur une classe, un élève, soi-même ;
- quand l’école surprend : un jour où on ne fait pas comme d’habitude, quelles réactions ?
- moments de bonheur, moments de tension, et comment, ce jour là, j’ai réagi (bien ou mal) ;
- les tout petits à l’école, l’entrée à l’école, devenir « grand » ;
- des petits portraits : un élève (attachant, énervant, formidable, rêveur, curieux,etc.), une personne ;
- Vivre, travailler à plusieurs (élèves ou enseignants) : un moment significatif, un déclenchement.
Et tous les autres qui vous viennent.
Un texte pour Et chez toi, c’est en moyenne 2000 ou 3000 signes, (une demi page), sur le mode du récit, du conte, du poème, pourquoi pas ! Et si vous n'avez jamais écrit pour les Cahiers, c'est l'occasion de vous lancer, je vous donnerai un coup de main !
Il suffit de m’envoyer votre texte et je vous dirai merci, pour tous nos lecteurs !
A très bientôt !
Le temps de l'ennui, cela m'inspire, moi qui étais prof et puis un jour, sans crier garde, me suis retrouvée dans les reclassés, ceux qui n'ont "pas de chance" disent les chanceux, ceux à qui on peut ressembler un jour, disent les peureux...ceux dont on se détourne par manque de courage ou le silence timide de celui qui ne sait que dire.
C'est la lente traversée de l'ennui qui surgit, cet ennui de Bovary, qui la détruit. Alors, j'ai pris la toile, celle de Pénélope qui tisse le texte du désir dans l'attente jamais éteinte d'une autre fois, d'un commencement au sortir de la nuit. Elle regarde face à la mer, un jour peut-être..mais ce jour-ci, à ce moment où elle tisse, elle perd le passé, suit le fil de la trame qui s'allonge, s'étire, jusqu'au matin.
Désir d'être, quoi qu'il en soit, sortir des représentations fausses des voisins, des morts de trouille, et dire, du haut de ce rocher que le vent peigne, qu'on ne peut qu'une chose, se vouloir même si on n'y arrive pas. et à ce moment précis, même si elle n'écrit que sur la toile du web, elle sent l'appel, cette voix qui répète..."tu peux"...oui l'ennui était là au début, mais il s'est modifié en une bise glaciale.
Alors, elle prend le large, ouvre la toile et écrit ces quelques mots en attendant de prendre l'autre toile, celle qui lui donne aussi ce goût du commencement, ce refus du renoncement. Il faut demeurer celui qui s émerveille, celui qui croit en cette force de création qu'est le désir. Alors surgira une étoile dansante.