Avant les vacances nous avons eu une formation, en SVT: 2 IPR, plus le doyen des IG, bref, du beau monde.
De très ,très nombreuses questions/critiques ont fusé. On a senti qu’il manquait aux IPR la culture du terrain face au mal-être des TZR et autres contractuels, l’angoisse de la suppression de poste.
Ils avaient prévu une heure de conférence scientifique pour éviter que tout le monde parte, mais après-tout c'est aussi le moment de refaire une formation scientifique, la réforme nous invite d'ailleurs à actualiser les connaissances enseignées.
La prochaine fois, nous seront réunis par bassins, une journée entière.
Je me suis demandée si ce n'était pas le lieu de parler des fondements de la réforme, ce sera peut-être pour la prochaine fois
J’espère que les prochaines formations ne seront pas des cours magistraux comme là!
Un mois plus tard, nous voilà en réunion de bassin, sur l'enseignement des sciences au cycle 3 : l'après-midi nous mettons en commun autour d'un travail d'équipe dans le collège: une pédagogie de "fil rouge": là je sens que je suis en phase avec ce qu'ils nous demandent. Avec mes collègues nous construisons un travail sur le thème "Les insectes vont-ils disparaitre?" replacé dans le contexte de l'année, avec Visite de ruche, construction d'un hôtel à insecte, travail sur l'hiver d'un insecte, la pollinisation par les insectes....
Nous sommes en train d'élaborer la fiche action (que je mettrais en ligne dès qu'elle sera élaborée) , la seule incertitude réside dans la prise de poste du collègue de Sciences Physiques à la rentrée
Roseline Ndiaye,
Présidente du CRAP-Cahiers pédagogiques
Jean-Charles LéonMon problème est simple. Dans mon secteur, la formation des professeurs référents est un désastre. Je refuse de continuer à y aller, et l’IPR de service, jeudi dernier, se l’est entendu dire fermement. Il n’y a pas de raison qu’il soit aussi incompétent et qu’il reparte sans qu’on le lui ai dit !
Le formateur académique qui l’accompagnait n’avait que la description d’un EPI, construit rapidement, à nous montrer : faire construire un buggy par des élèves. Je ne vous décris pas la tête atterrée des profs de lettres quand ils ont vu que leur participation consistait en la vérification d’un cahier des charges ! « On ne fait plus de littérature ? »– Si, a répondu l’IPR, mais vous pouvez considérer l’élève comme une entreprise ! Devant la stupéfaction du public, il a continué : « vous lui passez une commande, et il faut qu’il justifie chaque étape de la réalisation de votre commande ! » Il a ajouté très sérieusement que c’était bien de parler pédagogie ! Je me suis mis en colère cette fois-ci ! Et puis j’ai recommencé quand il a accusé un collègue pourtant volontaire et favorable à la réforme d’être venu avec des a priori négatifs ! Tout le monde était atterré.
Bref, je me retrouve maintenant dans un collège où les profs sont désemparés. Le récit que je leur ai fait de la journée de jeudi les a fait rire, un peu jaune, et ils sont reconnaissants des premiers documents que je leur envoie, du boulot de mutualisation que je fais. Mais je ne suis pas formateur, et je n’ai pas vraiment de documents sur la démarche de la construction des EPI. Or, c’est en ce moment qu’on se décide ! Tout est fait cul par dessus tête ici. (Créteil, région de Meaux).
Je suis preneur de tout ce que vous pourrez partager sur la démarche et la construction des EPI !Merci à vous.Léon Jean-Charles