L'évaluation traditionnelle est de plus en plus mise en cause, heureusement! Mais que mettre de plus juste, à la place?......

Rebonds 5
Aujourd'hui le soleil brillait au-dessus de la salle "Madrid". Le cœur léger et la tête bien pleine - la conférence passionnante de Michel Develay n'y était pas pour rien, nous sommes partis à la découverte des situations d'évaluation qui "marchent", dans les classes des uns des autres. L'occasion d'échanger idées et fous rires.

évaluer! évaluer! oui mais comment et quoi?

Nous avons réfléchi sur le système des îlots bonifiés, sur l'évaluation de l'oral et des compétences sociales et civiques, pas facile...

Comment évaluer autrement? Un petit film canadien de Marc André Lalande qui nous interpelle.

hervé julien instituteur, le 23 Août 2015 à 19:22

Ce matin, samedi, après la demi-journée libre....

Billet d'humeur....

Nous commençons par une liste de grands critères dévaluations : La pertinence, Le respecte des normes (« corrections »), La complétude (l'exhaustivité), La cohérence, L’exactitude, La qualité de la langue, La qualité de la présentation, L’utilité sociale, La profondeur d’analyse, La créativité, l’originalité, 

Inspiré d’un article de Nunziati Georgette, « Pour construire un dispositif d’évaluation formatrice », Cahiers pédagogiques n° 280, janvier 1990.

Nous sommes 5 pour utiliser cette grille afin d'évaluer des productions d'élèves... On se retrouve à disserter sur l'outil que nous venons de mettre en place sans pouvoir se mettre d'accord.

Ah, que  la grille est belle ! Elle donne une impression de maîtrise, une impression d'objectivité. On part du concret... Cependant,  quand on se l'approprie, quand on veut l'utiliser tout explose.

Chacun interprète les critères, génère ses propres indicateurs dans chaque critère et finalement utilise des échelles de valeurs personnelles pour valider ces indicateurs.La cerise sur le gâteau : pour décider, chacun fait appel à son vécu, compare à ce qu'il connait pour estimer, soupèse avec son vécu. On voit apparaitre en creux les élèves des enseignants présents. Moi, j'ai une classe avec beaucoup d'élève en difficulté, alors ces productions sont plutôt bonnes ....

On en arrive à une phrase : "Ce n'est pas parfait mais c'est mieux que ce qui se fait habituellement !". La phase de la grille permet d'expliciter nos critères. J'acte cela mais j'ai quand même le sentiment que c'est de la cuisine !!! Il n'y a rien de mal à cela,  si ces évaluations n'étaient pas utilisés pour donner une valeur absolue à cette production voir à l'élève qui a produit.

Nous relevons que la difficulté que nous éprouvons pourrait venir du fait que nous ne sommes pas dans la même discipline. Des enseignants de la même discipline vont plus vite car ils ont un vocabulaire commun.

Pour finir ce moment d 'apprentissage, nous échangeons sur le fait que l'intérêt est réel pour l'enseignant d'expliciter à lui-même ces critères. Nous convenons que l'intérêt serait que l'élève ait accès à cette grille, voir la construise...

Une note poétique peut-être : Il  y a l'évaluation en amont (formative) et en aval (sous entendu de la note) Sur une rivière, je vois bien l'amont et l'aval mais la note serait quoi : Un barrage ?

A noter :Une bibliographie sur le thème de l'évaluation incluse dans N°438 - Dossier "L’évaluation des élèves"

Et comme nous en avions parlé : un article de Jacques Nimier sur la docimologie http://www.cahiers-pedagogiques.com/La-docimologie

Samedi matin, questionnement ensemble sur les critères d'évaluation.

 

Nous commençons par les lister et bien distinguer les critères d'évaluation des critères de réussite.

 

Ensuite, à partir d'évaluations critériées observées ensemble, nous élaborons des distinction entre les différents critères.

Passage à la pratiques, élaborer une grille dépend aussi des objectifs affichés et du cours, il ne faut pas tomber dans le piège de multiplier les critères au risque d'une usine à cases...

Dernier souci : quand décrire et expliquer n'ont pas le même sens selon les disciplines comment s'y repérer et surtout, comment les élèves parviennent à s'y repérer ?

Cet après midi, deux belles présentations d'Aurélie et Emilie concernant la manière dont elles évaluent les élèves au quotidien. Un beau voyage entre ateliers coopératifs et échelle de maîtrise...

Le second temps fort de la séance fut la mise en situation du jour: lorsque nous avons décidé de changer nos pratiques d'évaluation et avons développé de nouveaux outils pour cela, nous n'avons pas pour autant parcouru tout le chemin qui nous mènera à une évaluation plus juste et équilibrée. Il nous reste en effet, dans la mesure du possible à convaincre élèves, parents, nos collègues et nos chefs d'établissement. Et c'est pour cela que, par le biais d'un travail d'écriture ou de jeu de rôle, nous avons été invités à développer des argumentaires convaincants pour nous préparer à ce qui nous attend peut-être à la rentrée.

La séance s'est achevée par des échanges riches sur les pratiques de quelques participants...

Le problème du matin fut de se questionnerméthodesage de l'évaluation : entre idéal et réalité 

Faut-il conserver l'usage des notes, le modifier ou le suprimer...

Discussion autour de : non acquis et après ? 

Valeur et limites de la note

Qu'évalue-t-on ? pour quoi ? Pour qui ?

Les vidéos visionnées évoquent les biais des notes, l'impuissance acquise et les compétences in vivo

Pour convaincre votre auditoire plusieurs méthodes d'affiches... en photos tout à l'heure 

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