Le prof évalue la compétence de ses élèves ou bien analyse sa production et dans une démarche de régulation se fixe des objectifs pour faire encore mieux la prochaine fois ? (Hadji)

Rebonds 4

Nous envisageons sur Lyon de comparer différents logiciels de gestion des compétences avec un Groupe de Développement centré sur le travail par compétences et l'évaluation des compétences. Nous travaillerons surtout sur SACoche et Pronote, Cerise suivant l'état de nos finances (faire venir quelqu'un de Poitiers...)

Ce type de comparaison a-t-il déjà été fait ailleurs par quelqu'un ? Et si oui, pourriez vous nous le partager ?

Bonjour,

 

Vincent Guédé dans le numéro 476 a écrit un article en ce sens. Cela commence à dater. Votre travail permettra une actualisation bienvenue....

A Di M

Annie Di Martino Enseignante aux Clayes sous bois (78), le 22 Janvier 2014 à 08:08

Bonjour,

 

A la demande de mon ipr, je suis intervenu récemment en formation initiale (hist-géo) pour présenter ma démarche et ce que nous permet SACoche.  J'avais créé un prezi (voir le lien suivant)

http://prezi.com/nz7cvxatpyps/?utm_campaign=share&utm_medium=copy&rc=ex0...

Laurent Fillion Professeur d'hist-géo-edciv à Ardres (62), le 24 Février 2014 à 08:21

La question se pose aussi en formation d'enseignants. La formation initiale est censée contribuer à la construction des compétences professionnelles (cf. Référentiel). Lorsqu'on travaille avec des tuteurs ou des chefs d'établissement qui ont accueilli et accompagné un stagiaire en année de certification on est témoin de l'embarras et de l'appréhension suscités par la rédaction des rapports d'évaluation. Je viens de refaire le constat récent - à la lecture d'une série de rapports (toutes disciplines, 1er et 2d degrés, tuteurs et CE) - d'une des dérives possibles de l'utilisation des matrices pré-construites par les rectorats (matrices reprenant les 10 compétences du référentiel) : une centration excessive sur les actions de l'enseignant (induite par la formulation du référentiel : agir ...concevoir, organiser ...) et un oubli des élèves. Certains rapports ne les évoquent que de façon détournée ou marginale : "le professeur est attentif aux élèves" "Mme X a le souci de faire progresser ses élèves". Mais au bout du compte que font les élèves ? Comment s'effectuent les apprentissages ? A quelles tâches sont-ils confrontés ? Quelles sont les difficultés qu'ils rencontrent ? De quelle nature sont leurs interactions ? On n'en sait pas grand chose à la lecture de nombreux rapports. Et pourtant, comme l'écrit Bernard Rey :" on ne peut observer ni a fortiori mesurer directement une compétence. On n’a accès à elle qu’à travers ses effets. C’est parce qu’un individu produit certaines performances qu’on est amené à lui reconnaître un certain type de compétence. La compétence est toujours inférée. Elle est ce qu’on suppose être à l’origine d’une ou de plusieurs performances".  Alors n'est-ce pas du côté des apprentissages des élèves qu'il conviendrait d'aller voir de plus près si on veut apprécier avec justesse les compétences d'un enseignant ?

Si les enseignants observés en formation initiale savaient que c'est ce qui se passe du côté des élèves qui intéresse les évaluateurs  et si les rapports rendaient compte de cet intérêt ...certains pratiques bougeraient peut-être ?

Des points de vue et des échos de pratiques sur la question m'intéressent !

Le Cardie de Lyon travail avec un "groupe de développement" autour du travail par compétences et de l'évaluation des compétences. Nous avons eu une demie-journée de travail sur l'étude des outils numériques qui aident à la gestion du travail par compétences - sans parler de l'évaluation, puis de la validation... Pour nous, 2 logiciels semblent avoir chacun des points forts : SACoche et Pronotes.

PS : j'ai mis ce même commentaire dans le cercle "ce qui fait changer un établissement" car un fil "parrainage" part aussi sur le sujet du travail par compétences...

Je réponds volontairement par des questions, car je crois que c'est à chacun de trouver ses réponses.

Est-il pensable que des collègues utilisent les mêmes outils, de la même façon ?

Nous retrouvons aussi ce soucis dans le vocabulaire utilisé. Par exemple, le professeur de SVT utilise le mot "hypothèse" là où celui de Maths utilise "conjecture". Si c'est clairement indiqué aux élèves, est-ce un obstacle majeur ?

Il me semble que l'important est de savoir ce que l'on fait et pourquoi, tout à connaissant les méthodes différentes des collègues, afin que ce soit clair pour tous les élèves (pas seulement ceux qui comprennent l'explicite)

Cyril LASCASSIES enseignant en technologie à Tarbes, formateur ESPE Toulouse, le 23 Février 2014 à 22:02

C'est un obstacle qui se pose dès que l'on entre en évaluation par compétences. Or l'outil idéal existe-t-il ? Que se passe-t-il lorsque l'on passe notre temps à la quête du Graal ?

Un enseignant qui utilise Sacoche le fait-il de la même façon que ses collègues ? Même question pour PRONOTE ?

Une pastille rouge conduit-elle systématiquement à une remédiation ? Sinon, pourquoi l'avoir indiquée dans le logiciel ?

Ces informations sont-elles utilisables par l'élève, ses parents, ses enseignants ?

Et s'il y a, dans un domaine, 5 pastilles rouges pour 3 vertes, peut-on valider ce domaine ?

L'évaluation a-t-elle été faite PAR compétences, ou est-ce une évaluation DE compétences ?

Connait-on le contexte de l'évaluation ? Y a-t-il eu d'autres évaluations de cette compétence dans une situation proche ? 

Bref, l'important est-il l'outil ou la façon de s'en servir ?

Cyril LASCASSIES enseignant en technologie à Tarbes, formateur ESPE Toulouse, le 23 Février 2014 à 22:03

Cette année en complément de mes grilles/ référentiels sur SACoche par niveaux (visibles ici : https://drive.google.com/folderview?id=0B2wSu50eJW_9T1ZBSUNtSXN6TFE&usp=... ) je compte utiliser cet outil (en pièce jointe) afin d'essayer de mettre encore davantage l'évaluation au service de l'apprentissage.

Il est sans doute perfectible.

Reste surtout à voir comment je vais l'utiliser avec mes élèves ...

Oui, ce sera bien intéressant de voir et savoir comment ce beau document est utilisé en classe. Comment les élèves s'en saisissent? Est-ce que cela leur permet de prendre conscience des axes de progrès?

Comment le professeur peut lui aussi l'utiliser de manière à avoir une nette plus-value pédagogique?

Tout cela nous intéresse.

Merci d'avance à Laurent de nous donner des nouvelles de temps en temps.

 

Annie Di Martino Enseignante aux Clayes sous bois (78), le 21 Septembre 2014 à 15:02
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