Rebonds 12

L’établissement scolaire, une communauté d’apprentissage : ce n’est pas une utopie !

Allez sur le  texte signalé par le lien et vous constaterez qu'en Ecosse l'autonomie des établissements et  la responsabilité des enseignants travaillant en équipe n'est pas un vain mot. A titre d'illustration, un extrait de cet article qui explique la démarche d'auto-évaluation des établissements écossais  .

Tout cela pour que nous sortions des limites culturelles que nous avons l'habitude de nous fixer : oui, c'est possible.

A bientôt

Michèle Amiel

 

http://cache.media.education.gouv.fr/file/GAAP/70/6/Evaluation_des_etabl...5-3.

L’auto-évaluation : « How good is our school ? »

L’auto évaluation, pierre angulaire du système éducatif écossais, est un processus réflexif qui permet à l’établissement de mieux se connaître, de déterminer un calendrier de progrès et de promouvoir les innovations qui apportent une plus-value.Le document central d’auto évaluation « How good is our school?” précise les indicateurs de qualité qui aident à déterminer les points forts et les marges de progrès que l’établissement peut réaliser.Au cœur de l’auto-évaluation se trouvent les trois questions suivantes qui s’appliquent à l’apprentissage des élèves:-Sommes-nous performants ?-Comment le savoir ?-Qu’allons nous faire maintenant ?

Les indicateurs de qualité se classent en trois grandes catégories :•Réussites et réalisationoQuels résultats avons-nous atteints ?oRépondons-nous bien aux besoins de notre communauté éducative ?•Enseignement et vie scolaireoL’éducation que nous dispensons est-elle de bonne qualité ?oNotre gestion est-elle bonne ?•Prospective et directionoL’équipe dirigeante est-elle performante ?oSommes-nous en mesure d’améliorer nos performances ?

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Les pensées du mardi 18 août :

"Quand on peut, on veut"

"Quand j'entends dire "on a toujours fait comme ça" j'ai envie de faire autrement"

- Tu me donnes ton emploi du temps ? Que je regarde si t’es pas dans ma salle ?

Petite phrase du début d’année, tellement entendue qu’elle en devient anodine. Mais à bien y réfléchir l’est-elle vraiment ? Pas tant que ça : elle semble être l’expression d’une réalité qui n’a rien d’innocent ou d’inoffensif. La réalité du gilet de laine à demeure sur le dossier de la chaise du bureau, le gilet que l’on ne porte jamais. La réalité des posters aux murs dont la colle du Scotch a fusionné avec les couleurs des coins.

Pourquoi cette injonction m’a-t-elle toujours exaspérée ? Parce que je n’avais pas encore eu le temps de parcourir ce fameux emploi du temps que j’avais attendu toute la matinée ? Parce que j’étais nouvelle et qu’à peine arrivée on voulait me montrer que je n’étais pas la bienvenue ? Etait-ce le ton, mielleux et à la fois autoritaire, celui du chantage affectif ? Ou était-ce cette propension tristement humaine qui voudrait que l’on transforme « les périmètres en territoires » ?

Les années passaient, les années scolaires se succédaient, les sarcasmes étaient devenus ma lassitude et ma colère. Puis un jour, ma colère s’est muée, en tristesse. Lors du dernier plan social d’une grande entreprise légendaire du Nord, les cortèges de ceux que les médias nomment « les victimes des plans sociaux » se succédaient, longs collectifs impersonnels défilant sous nos yeux. Et là, en pleurs, l’histoire d’un destin, personnel celui-là : une femme d’à peu près mon âge, défilait pour la première fois de sa vie, après une vie passée sur la même chaise, au même poste pendant 30 ans. Cette vie de longs moments, cette vie de petites mains, cette vie à faire bien, voire très bien, son travail, cette vie consacrée à l’entreprise, cette vie de sacrifices, de sacrifices vains, non reconnus, non pris en compte, une vie qui nous laisse juste avec nos émotions à gérer. Des émotions dont on ne sait que faire, si ce n’est défiler dans la grande avenue de Lille sans que cela puisse changer le cours du reste de cette vie dont aujourd’hui est le 1e jour. Une vie, qu’on a oublié tout simplement de vivre avec sa tête. Cette vie passée à ne rien faire d’autre, une vie passée à ne pas savoir changer ni pouvoir évoluer, une vie passée à ne pas changer de chaise. Vivre parce qu’on a toujours fait comme ça.

Et là je me suis vue, – moi que l’on ne viendrait pas chercher si je ne me bougeais pas. J’ai ensuite vu un gilet sur le dossier de ma chaise, dans ma salle, avec mes posters, à faire, refaire, défaire et recommencer la journée de ma toute première rentrée, tout au long de ses années, jusqu’à ce que ce soit la dernière, celle où je fermerai la porte de ma salle avant d’aller reporter ma clé et qu’on me dira : « Non, ce n’est pas la peine, vous pouvez la garder : on en fait plus des comme ça, et de toute façon, on change la serrure à la prochaine rentrée ».

Fabienne Rousseau Professeur d'anglais et Ingéniérie de Formation, le 25 Août 2015 à 15:18

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Les pensées du 19 août :

En réunion de travail sur une fin d'année scolaire, la cravate de papier fait l'autorité

C'est clair. En est-il de même pour les chaussures à talons? Le doute m'étreint.

anne panvier proviseure adjointe,Issy les Moulineaux, le 21 Août 2015 à 06:33

 

Le doute s'est propagé jusqu'à moi.

Je fais l'hypothèse que si la cravate va de soi, le haut talon nécessite trop souvent talent, posture et ce "je ne sais quoi" supplémentaires (et pas toujours suffisants). A méditer, à martyriser..... et surtout à tournebouler pour faire évoluer la pratique.

Fabienne Rousseau Professeur d'anglais et Ingéniérie de Formation, le 27 Août 2015 à 10:46

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Une question de très loin, sur le document sur l'Ecosse : comment sont formés, recrutés, choisis, les chefs d'établissements ? Sont-ils enseignants au départ ?

bonjour, Françoise

Au retour des Rencontres, je cherche...

Michèle

Michèle Amiel Proviseure honoraire, le 21 Août 2015 à 14:48

Après consultation de mes sources (fiabilité?), il semblerait que le chef d'établissement soit nommé par le " Local Council" (équivalent de notre Conseil Général) - des membres du CA de l'établissement feraient partie du Comité en charge des nominations ("Appointing Committee") de chaque Local Council.

Pas d'élection, ni de concours, ça c'est sûr.

Tout cela reste à vérifier..... of course

Fabienne Rousseau Professeur d'anglais et Ingéniérie de Formation, le 28 Août 2015 à 13:35

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Bonjour, 

Voici quelques éléments au sujet de la conduite du changement en établissement scolaire et de ce que ce champ théorique, découvert et expérimenté pour ma part à l'occasion d'un master, a pu m'apporter pour répondre à la question philosophique suivante :

Et avec les récalcitrants, on fait comment : de l'ontologie de la prise en compte à la tautologie du "tous des cons"

Donc des trucs à lire : 

-la note d'intention du projet de changement,  rédigée au tout début du travail pratique dans mon bahut

- le dossier final rendu à peu près 3 mois plus tard, voir surtout les 3/4 dernières pages pour tout ce qui tourne autour de la prise en compte des résistances 

- le cours théorique partie 1, pour voir ce que c'est que cette discipline : je recommande sa lecture, c'est limpide, passionnant et simple je trouve, à l'image de Sylvie Chevrier, auteure du cours et universitaire qui aime l'école ;-)

Je suis bien sûr preneuse de vos avis, retours, réactions...

Bises amicales!

Anne

 

 

 

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Hier, pendant les Rencontres, j'ai participé à une séance d'analyse de pratique de type GEASE dans le groupe s'intéressant à la construction d'une communauté d'apprentissage dans un établissement. Lors de la discussion sur le protocole, il nous a été précisé que nous devions nous abstenir de donner tout conseil à la personne exposant sa situation et qu'il était préférable de ne faire que des hypothèses pour décortiquer ce qui avait pu se passer, notamment en commençant ses phrases par "je fais j'hypothèse que..." ou "ça me rappelle une situation où". Cela m'a interpellé puisque dans mon esprit de syndicaliste réformiste, n'ayant de cesse de "conjuguer le pessimisme de l'intelligence et l'optimisme de l'action" (Romain Rolland), lorsqu'on soulevait un problème, on en faisait le diagnostic puis on se devait de l' accompagner de propositions. On m'a alors expliqué que, dans ce cadre, le conseil ou la préconisation créait une dissymétrie, une hiérarchie entre les personnes: ceux qui savent et qui expliquent et ceux qui ne savent pas et qui écoutent. Révélation ! Flash ! Nouvelles connexions dans ma tête: Et si les militants que nous sommes ne devaient pas s'inspirer de cela pour un peu moins militer et un peu plus écouter? Et si le qualificatif de "donneur de leçons", on ne l'avait pas volé? Est-ce que le donneur de leçons ne serait pas celui qui vient donner des conseils plutôt que d'attendre qu'on lui en demande? Sur ce sujet, comme sur beaucoup d'autres, la situation pourrait être transposée aux élèves: ne devrions-nous pas apporter des réponses à des questions que les élèves se posent eux-mêmes plutôt que de leur apporter d'emblée toutes les questions ? Peut-on aider quelqu'un(e) qui ne veut pas d'aide? J'ai enfin compris pourquoi ma fille m'envoie chier (gentiment) à chaque fois que j'essaye de lui donner un conseil par dessus l'épaule quand elle fait ses devoirs. Un conseil, donc, pour terminer: vos conseils, gardez les pour vous! Sauf si on vous en demande.

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Morceaux choisis du 20 août :

 

- Bon, qu’est-ce qu’on fait avec les récalcitrants ? On les laisse tomber et on avance juste avec les 20% de motivés ?

- Moi je dis, ceux qui résistent, ils ont bien raison de le faire !

- Hein ?

- Je te dis, ceux qui résistent, c’est qu’ils ont de bonnes raisons de le faire. Au fond, y’a pas de méchants.

- Ah ouais ?

- Si si j’te jure. Dans certains bahuts, faut juste prendre un air pénétré. En fait, tu laisses irradier, et ça viendra, naturellement.

- Bin tu m’la coupes là !!!!!!!

 

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Une introduction à l'holacratie : 

L'holacratie qui provient des mots grecs « holos » désignant « une entité qui est à la fois un tout et une partie d’un tout » et de « kratos » signifiant « pouvoir ». Il s’agit donc de donner le pouvoir de gouvernance à l’organisation elle-même plutôt qu’aux egos de ses membres.

https://www.colibris-lemouvement.org/agir/guide-tnt/instaurer-une-gouver...

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  Comment écrire comme un cochon, Anne Fine, Ecole des Loisirs

 

"Chester Howard a survécu à pas mal d'établissements scolaires. Il a connu des uniformes qui grattent, la prière cinq fois par jour, des profs qui se prenaient pour des psychothérapeutes et même une école où personne ne parlait sa langue. Pourtant, il se demande comment il va survivre à Walbottle Manoir. Ici les élèves semblent tous décérébrés tellement ils sont mièvres, ici l'humour n'existe pas. Mlle Tate, l'institutrice, toute dégoulinante de sourires, accorde le droit d'effacer le tableau pendant une semaine comme elle offrirait un fabuleux trésor. Chester a peur de devenir fou. Heureusement, il trouve vite une raison de survivre: c'est son voisin de table, Joe Gardener. Joe est le plus phénoménal des cancres, mais c'est aussi un génie. Et ça, à part Chester, personne ne s'en est jamais aperçu. L'heure de la révolution a sonné."

 

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Pensée du 21 Août : y-a-t-il du possible dans la récalcitrance?

"je fais l'hypothèse que.....si rien ne change, c'est que les choses ne bougent pas"

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