Comme chaque année, le CRAP – cahiers pédagogiques organise sa semaine de réflexion et d’échanges en août. Et en 2015, nous retrouvons le cadre très agréable et convivial de la MFR du Cèdre à Saint-Barthélémy d’Anjou pour profiter à nouveau de la douceur angevine et d’une belle région qui sera parcourue par un des groupes de l’après-midi d’ailleurs.
Le thème général est donc « travailler ensemble à une école plus juste », étant précisé que cela doit se faire depuis la maternelle bien entendu.  Ce thème est plus que jamais d’actualité. Les ateliers proposés, la problématique d’ensemble avaient été choisis avant les tragiques événements de janvier. Ceux-ci seront encore présents, sans aucun doute, huit mois après, puisque relever le défi de l’après-11 janvier, c’est travailler à réduire les fractures sociale et culturelle, plus que jamais lutter contre les inégalités et ce sentiment d’injustice qui en découle bien souvent et fait des ravages souterrains. C’est aussi créer les conditions de débats et de vie plus démocratique, plus fraternelle dans notre école. C’est encore transformer les contenus d’enseignement pour leur donner plus de sens et pour leur permettre de répondre aux défis d’une société de communication débridée et des risques d’éclatement du tissu social.
Tout en traitant spécifiquement de tel ou tel thème, les ateliers travailleront aussi sur cet objectif essentiel de rendre l’école plus juste, ce qui ne peut avoir que des conséquences bénéfiques quant à son efficacité globale. C’est dans cette perspective que seront abordées :
- la question de l’évaluation : comment la rendre plus positive, au service des apprentissages, permettant les progrès pour chacun
- le rôle de l’établissement, l’intérêt et les limites d’une autonomie accrue, en quoi il permet à chacun de trouver sa place et de coopérer avec les autres
- les relations dans la classe, afin de résoudre les difficultés lorsque les problèmes deviennent aigus, pour éviter de se déclarer « démuni »
- la place de l’élève : comment lui donner des responsabilités qui permettront son autonomie, à quelles conditions prendre ce « risque »?
- l’importance de traiter à l’école la complexité : on a bien vu récemment par exemple combien la question de la liberté d’expression et de ses limites ou non, est complexe. Au-delà du slogan, que veut dire « travailler sur des tâches complexes »?

Les activités permettront des moments différents, entre jeu, expression du corps, discussion philo et découverte, et même dégustation. Ces ateliers peuvent aussi être un moment de réflexion où en posture d’apprenant, on peut prendre le temps de s’observer bousculé par telle consigne, dérangé par tel membre du groupe, rassuré par telle attitude, découvertes qui enrichiront nos pratiques professionnelles. Un des principes des rencontres est d’ailleurs que tous les animateurs d’un atelier se retrouvent participants dans un autre.
Et les temps d’échanges seront nombreux, informels ou plus organisés. On aura notamment l’occasion de débattre des contenus scolaires à l’heure des nouveaux programmes plus curriculaires avec notre ami Michel Develay qui vient d’écrire un ouvrage à ce sujet.

A l’heure où le ministère semble redécouvrir la nécessité d’une vraie formation continue, nous en proposons une facette, fondée non sur une parole descendante mais sur l’horizontalité : échanges, débats, productions d’outils, et beaucoup d’énergie à puiser pour la rentrée, quelques jours plus tard.
Nous vous attendons nombreux!

Suite de la présentation et inscription ici