Extrait. Et puis, cet intrigant pluriel. LES dieux. Même à l’école primaire, il me vaut quelques froncements de sourcils. — Mais, maître, pourquoi tu dis les dieux ? Il n’y a qu’un seul Dieu, c’est LE Dieu, fait valoir Samba. J’entends les majuscules dans sa phrase.— Eh bien, chacun d’entre nous peut croire ce qu’il veut, un dieu, plusieurs dieux, aucun dieu… Les Grecs pensaient qu’il y avait un dieu pour chaque chose : des grands, comme Zeus, mais aussi des petits, pourtant très importants, comme Nyx, la nuit, Hypnos, le sommeil, Morphée, les rêves, et puis aussi des nymphes pour les rivières et les lacs…— Comme dans les dessins animés de Miyazaki ! observe Léa, des étoiles dans les yeux.— Les petits dieux de Miyazaki s’appellent des « kamis », précise Léopoldine, toute fière. Par exemple, Totoro, c’est un « kami » !— Mon film préféré ! s’enthousiasme Stella.— J’aime bien les kamis, commente Amadou avec un grand sourire.À mon avis, Amadou est un kami. 

Extrait de Dans la classe, Edition des Equateurs. Le chapitre complet Les dieux est en libre téléchargement ci-contre.

Rebonds 3

Un peu plus loin dans la discussion.

— Moi, je crois dans tous les dieux, même dans ceux que je ne connais pas...

Les enfants ont-ils besoin de croire en quelque chose, ou en Dieu. Il me faudrait une formation en psycho pour l'expliquer à coup sur!

Vous avez raison, il ne s'agit pas de répondre à un besoin sur lequel je n'ai pas à me prononcer, mais à une préoccupation fréquente chez eux (comme chez Homo Sapiens en général à travers l'espace et le temps). Aucune raison d'esquiver, surtout si c'est l'occasion d'ouvrir des horizons culturels et de dédramatiser.

— Eh bien, chacun d’entre nous peut croire ce qu’il veut, un dieu, plusieurs dieux, aucun dieu…

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