Voici plusieurs années que je me dis qu’il faudrait que je fasse quelque chose pour éviter que les élèves ne craignent leurs erreurs, voire les refusent.
Juste après le brevet, en salle des profs une discussion nous a amenés à échanger nos points de vue sur ces erreurs et la façon dont elle est perçue. L’erreur, voire la version, aussitôt effacée, repassée en blanc, sans s’autoriser une balade de l’esprit vers une nouvelle proposition.
La solution est sans doute le cahier de brouillon. Mais là s’arrête mon expérience. Je me rends compte que je n’ai jamais demandé de cahier de brouillon à mes élèves et je me dis qu’il y a plein de choses à faire. Pourquoi ne pas penser à un usage interdisciplinaire du cahier de brouillon ? Mais surtout, penser ou repenser l’usage de ce cahier qui n’est pas anodin dans le sac.
C’est pourquoi je fais appel à votre expérience.
Dans les listes de fournitures demandées aux élèves dans notre établissement figure "un cahier de brouillon qui peut servir pour toutes les matières". Je le re précise sur le document de présentation du cours de français distribué en début d'année, à signer. Lorsque nous avons besoin d'un brouillon, je m'aperçois que je fais rarement appel à ce cahier. En effet, je considère que le brouillon fait partie intégrante du travail en cours, il est donc intégré à la séance dans le classeur (ex : brainstorming, synthèse...) et même à la copie de rédaction.
Pour les rédactions, donc, je demande une présentation spéciale de leur copie double pour bien marquer les étapes du travail :
1ère page : Nom, prénom, classe, date, "Rédaction n°..." et, à la fin de leur travail, les réponses aux questions de réflexion imposées (métacognition). J'y inscris enfin, dans 3 colonnes, les points positifs, à améliorer, conseils.
2ème page : Brouillon
3ème et 4ème pages : Rédaction au propre
Je leur demande également, après leur avoir rendu leur rédaction "corrigée", de la reprendre en tenant compte des conseils donnés en 1ère page.
Mais je pense que je vais ajouter une étape supplémentaire, car le travail du brouillon est long et nécessite par définition plusieurs réécritures. Il y aura je pense une étape "idées", une autre "1er jet" et une dernière version pour l'évaluation. Le souci, c'est que cela demande beaucoup de temps, en classe (je tiens à ce qu'ils travaillent en classe, pas à la maison) comme en correction...
Ci-joint mon document actuel, qui va donc subir des transformations d'ici la rentrée prochaine, à suivre...