Un après-midi de réflexion et d’échanges sur la mise en œuvre des EPI
le 05/04/2017à l’Atelier Canopé 57 de Montigny-lès-Metz
avec Jean-Michel Zakhartchouk
http://www.cndp.fr/crdp-nancy-metz/index.php?id=5887

À la veille des vacances de printemps, l’Atelier Canopé 57 a proposé dans ses locaux flambant neufs de Montigny-lès-Metz un moment de réflexion et d’échanges sur les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires instaurés dans le cadre de la réforme du collège : une conférence de Jean-Michel Zakhartchouk, « EPI, mode d’emploi », suivie d’ateliers animés par des intervenants de la région impliqués cette année dans des EPI.
« EPI, mode d’emploi »
Même si le croisement des disciplines au collège existe déjà depuis longtemps  ̶ on se souvient des Itinéraires de Découverte ou de projets qui se montaient hors de tout dispositif  ̶  les EPI impliquent une nouvelle manière de faire coopérer les disciplines… et les collègues ! En effet, le cadrage est important, avec une évaluation qui compte au moment des conseils de classes ou encore l’obligation de travailler avec des collègues qu’on n’a pas forcément choisis, et en même temps il y a des libertés à s’accorder, ce qui devrait donc créer des « tensions fécondes ».
Alors pour aborder les EPI avec cohérence, Jean-Michel Zakhartchouk suggère de réfléchir à ces questions :
 Quelles seront les compétences du socle travaillées, lesquelles sont prioritaires ?
 L’EPI utilise-t-il les attendus de fin de cycle 4 dans chacune des disciplines concernées ?
 La durée : l’EPI couvre-t-il un domaine d’étude assez large dans les disciplines concernées pour correspondre à un volume horaire suffisant dans la programmation annuelle ?
 Pose-t-il une problématique qui permette de croiser les regards disciplinaires ?
 Engage-t-il la participation de plusieurs professeurs dans leurs heures, avec éventuellement de la co-animation ?
 La production est-elle concrète, réaliste et réalisable ?
 Prévoit-on de laisser une part d’autonomie aux élèves ?
 Quelle sera l’évaluation ?
Ateliers : premiers EPI, quelques retours d’expériences et partage d’idées
Chaque participant a pu suivre deux ateliers de son choix :
L’importance de l’héritage linguistique dans notre patrimoine local (collège Le Hérapel, Cocheren) : en 5e, un travail de Langue et Culture Régionales en histoire-géographie et en allemand aboutit à la participation à deux représentations théâtrales en platt (patois mosellan).
Se sentir responsable de son alimentation (collège Vincent Van Gogh, Blénod-lès-Pont-à-Mousson) en proposant un menu pour la restauration scolaire, équilibré, végétarien, contenant produits bio, locaux, de saison, équitables. Chaque classe a proposé un menu en justifiant ses choix. Il reste à faire un bilan de cet EPI avec les élèves.
Devenir un consomm’acteur (collège Taison, Metz) : en 5e , 7 disciplines  ainsi que l’infirmière et Artisans du monde sont associés ; c’est la géographie qui est au centre de cet EPI. Les élèves produisent et dégustent une pâte à tartiner dans le but de questionner leur propre consommation. Ils sont amenés à coopérer, faire des liens entre les disciplines, se responsabiliser. Présentation de l’outil eTwinning : cette plateforme initialement créée pour des échanges entre établissements de différents pays, est utilisable à présent également dans le cadre de projets internes.
https://lc.cx/JHr9

Ces EPI présentent des convergences :
 En évoquant la langue des grands-parents, des produits de consommation courante, le menu de la cantine… ils permettent aux élèves de faire un lien entre ce qu’ils apprennent et leur vie quotidienne, leur environnement.
 Chaque discipline engagée trouve son compte dans ces EPI. On retient l’idée de disciplines dominantes et de « disciplines satellites » apportant leur concours ponctuellement.
 Les apprentissages sont durables et s’inscrivent pleinement dans les parcours : avenir, artistique, santé, citoyen.
 Et enfin tous les intervenants qui ont présenté leurs EPI témoignent du plaisir qu’ils ont pris à les inventer. C’est l’occasion de faire preuve de créativité, d’apprendre soi-même des choses et de sortir des représentations stéréotypées sur les disciplines des autres.