le 10 janvier 2017 : "Je viens d'apprendre que je serai inspectée mardi prochain. J'avais prévu une correction d'évaluation et je n'ai pas envie de changer, d'autant que les séances de correction sont des moments appréciés, aussi bien par les élèves que par moi.

Elles fonctionnent selon les principes d'entraide qui nous sont chers. (...)

En début d'année, j'octroyais des bonus pour les experts et adjoints si les fragiles réussissaient mieux lors de l'évaluation de la deuxième chance, mais j'ai constaté que le plaisir et la fierté de "faire réussir" suffisait à motiver les troupes ! Il n'y a donc plus de points bonus, seulement la satisfaction (la déconvenue parfois).

Qu'en pensez-vous ? Croyez-vous que cela puisse être mal perçu et qu'un enseignant de français se doit de présenter une séance de lecture, de langue ou d'écriture ? Cela dit, ces séances de correction permettent aussi un travail de l'expression orale ! "

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Février 2017

Il y a quelques semaines, j'hésitais à présenter une séance de travail coopératif pour la correction d'une évaluation. Grâce aux multiples conseils et encouragements que nombre d'entre vous m'ont donné, je me suis lancée et je ne regrette pas.

La séance s'est très bien déroulée et l'inspectrice s'est montrée vivement intéressée. J'ai reçu de nombreux éloges et elle m'a dit qu'il fallait absolument que je forme d'autres collègues (le comble pour une débutante !)

Je crois que les élèves ont été rassurés de me voir pratiquer ainsi devant l'"institution", comprenant que ce qu'ils vivent en français n'est pas une pure fantaisie sortie de nulle part. De plus, le bon accueil de cette séance a suscité l'intérêt de mes collègues de lettres et l'une d'entre elles souhaite venir observer mes classes.

Je joins le déroulé et les documents supports de cette séance (vous en reconnaitrez certains !), en espérant qu'ils soient utiles à d'autres.

Si cette séance m'a redynamisée pour cette pratique, les commentaires d'une collègue, avec laquelle la discussion n'a pas été possible (je n'ai pas pu parler tant elle était furieuse) m'ont fait "redescendre".

Pour résumer, les élèves dont je suis le professeur principal ont réclamé un système coopératif dans plusieurs disciplines, et si certains collègues sont curieux et m'ont demandé de venir  voir comment cela fonctionnait, une collègue a très mal pris cette demande (ce n'est pas moi qui ai envoyé les élèves). Elle comprend les ceintures comme des "bons points", comme à la "maternelle", que les élèves n'ont pas à acquérir des "libertés" mais à lui demander la "permission"...Elle s'est d'ailleurs permis de dire aux élèves que tout cela était ridicule et ne servait à rien, qu'ils étaient "comme des ânes", fonctionnant à la "carotte". Bref, cela m'a heurté et je n'ai sans doute pas trouvé les bons arguments car j'ai été prise au dépourvu.

Par ailleurs, l'un ou l'une d'entre vous a-t-il(elle) fait participer des parents volontaires à un conseil d'élèves ? J'aimerais associer les parents à la démarche de coopération mais je ne sais pas si cela est souhaitable...

Rebond 1

Bonsoir Nadia, je viens de parcourir ton post. Il est curieux de voir que certains de tes collègues ne connaissent pas/pratiquent pas le travail correctif en coopération! Plusieurs travaux soulignent l'importance de ce travail formatif, après une évaluation sommative (Mottier-Lopez et Allal, 2008). Bref, ce qui est important c'est la dynamique que tu peux générer dans le temps.

Pour répondre à la toute dernière partie de ton post, oui je travaille depuis 3 - 4 ans sur "comment formaliser la collaboration éducative avec les parents". Plus qu'une coopération, je parle de collaboration. La frontière semble infime, mais pourtant, au regard du normatif de notre profession, cela peut avoir son impact. Pour le moment j'invite les parents, en qualité de P.P. (3 réunions dans l'année) à se retrouver et discuter sur des sujets éducatifs communs (par exemple le climat de classe, l'autonomie,...). Toutefois, je te conseille d'associer à ton entreprise, l'équipe de direction de ton établissement (au moins au départ).

Dumè

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